DIVA

Qu’importe si je dessine des fenêtres ou des portes !
Les uns entrent, d’autres sortent.

Qu’importe si je peins en couleurs !
Vives, sobres ou ternes
Qu’est ce que ça change à ma demeure ?
Un gouffre où les souvenirs hibernent.

Qu’importe si je plante un sapin !
Ou si je fais la fête
Qu’importe si j’ai ou pas un jardin
Des roses, des crocus et des violettes.

Qu’importe si je couvrais ma bâtisse d’un toit
Les larmes du ciel ne la mouilleront pas
Les soupirs du soleil ne la brûleront pas
Les foudres du vent ne la ruineront pas

Qu’importe si j’ajoute un autre mur
L’hiver n’est pas aussi dur.
Moi j’ai connu un cœur encore plus dur
Et j’ai goûté au venin pur  

Pourquoi donc  les murs, les portes et le toit
Pourquoi donc « toi » ?

Dis moi ces mots
Pour parler de la vie
De sa sagesse et de son ironie.

Dis moi ces mots
Pour raconter l’amitié
Fidélité, loyauté, sentiments présumés

Dis moi ces mots
Pour défier le temps
Et convoiter les souvenirs
Mes larmes et mes sourires

Dis moi ces mots.
Pour taire mes maux
S’ils gémissent.
Pour conforter mes rêves
S’ils frémissent.

Des mots pour exiler les jours
D’autres pour étrangler l’amour
Et joncher le creux de mes plaies.

Des mots pour crier
Le regret.
Des mots pour chanter
Le remord.
Des mots pour adjurer
La mort.
En attendant de pleurer
L’oubli.




11-09-2005

J’écris sur une page
Pour tourner la première,
Le début d’un voyage
A la recherche de l’exile, d’une nouvelle terre.
J’écris, pour tracer mon chemin
L’histoire sans début et sans fin,
La quête de moi, et de mon âme.
J’écris ma guerre contre l’invincible
Contre le destin infaillible, le réel et l’impossible.
Et cet autre moi. Une guerre sans armes,
Où je fus le vainqueur et la victime.
J’écris avec le peu d’encre restant
Des lettres sanglantes et ce mot ultime.
Et si ma plume séchait,
J’écrirai
J’écrirai avec mon sang
J’écrirai avec ma sueur
Et j’écrirai avec mes larmes.
Je ne les pense un jour cesser.

[i][b]J’aime ton ciel changeant
Tantôt noir, tantôt gris ou d’un clair blanc

J’aime aussi le caméléon
Couleurs de tes joies et de tes tourments

J’aime ton air hautain et ta douceur
Ton regard passionné et moqueur

J’aime le complice et l’imposteur
Qui a dérobé la flamme de mon cœur.

J’aime l’innocence de l’enfant sur ton visage
Et l’adulte, épaulant les peines du monde et l’âge

J’aime le soleil rayonnant et les brumes
Bref, J’aime tes goûts ad libitum.

L’appel à la prière
Et ces cloches qui sonnent
Aussi , le son de la mort résonne
Serait –ce la dernière prière ?

L’âme et l’esprit brimbalèrent
Quittèrent le corps, loin loin décampèrent.

Comme bercés par le vent
Le poids réduit à néant
Vers où bon vent souffles-tu ? Vers le ciel ou la terre ?
Vers où te diriges-tu ? Vers le paradis, ou l’enfer ?

Et je la vois, cette chose qui monte, puis dégringole
Tantôt effleure le ciel, tantôt caresse le sol.

Je vois ses ailes, des ailes d'anges et de démons
mon regard à demi somnambulique
figé sur l'inexistant, ce moment d'ahurissement,
Je la vois..La mort pressant d'un aiguillon.

Et mon être sauta du balcon…