Jump to content


Lyric Romuald

Member Since 05 Apr 2006
Offline Last Active Private
-----

Topics I've Started

Consacré

07 April 2006 - 08:18 AM

Il y en a, ici, beaucoup,
De toutes sortes,
Pour tout les goûts,
Que le diable les emporte,
Il y en a trop , partout.

Il y a celui qui te comprend,
Pend ta défense, bien gentillet,
Tiens, le voila, par l'escalier,
Le condescendant.

On voit aussi bien trop souvent
celui qu'on suit, lui qui dirige,
Bien immature, pour cinquante piges,
Le complaisant.

On lit parfois, toutes en bordel
Les rimes sans fond de l'abruti
Que toutes aimerait voir dans leur lit,
Le consensuel.

Tout ça c'est vous, non ... Tiens, c'est nous,
Faut avouer que ça abîme
De dire des choses avec la rime
Alors je pars, un point ... C'est tout ?

Fin Du Combat

06 April 2006 - 07:40 AM

Sanglant et téméraire,
Il s’approche sans voir,
Un combat vers l’enfer,
Car la mort y prend part.

Sanglant sans lendemain,
Son visage ironise,
Son épée à la main,
Et bientôt vient la crise ...

Soudain fût le silence,
Horrible, insoutenable,
Celui d’une dernière chance ;

Et enfin fût le sang,
Douleur interminable,
Il tombe, lamentablement.

Tombe vers cette tombe
l’ombre du chaos,
L’ombre des choses immondes,
Des choses qui viennent d’en haut.

Hommage Aux Bien-pensants

05 April 2006 - 10:56 AM

Regardant sans pitié une pierre froide et polie,
J’ai pensé au moment où nous perdons la vie :
Ne croyez surtout pas que j’écris pour la mort,
Je parle de ces jours où certains pleurent leurs sorts.

Ce regardant eux-mêmes, égoïstes non-voyants,
Ils s’imaginent très vite à la place du mendiant,
Qu’ils ont croisé, d’ailleurs, en partant au travail,
Si sale et mal coiffé, sous son chapeau de paille.

Pour oublier encore cette image sordide,
Ils ont la même idée : être les plus stupides,
En pensant qu’eux aussi sont frappés de malheurs,
La vie de ce mendiant vaut bien mieux que la leur !

Ainsi réconforté de n’être privilégiés,
Bien-pensants, ils s’en vont, pour une pièce jetée,
Et si le gueux regarde, ils feront un sourire,
Sans même se douter que le ciel les admire.

Mais le pire en cela, je vais vous l’expliquer,
Car ces gens hypocrites que la vie a gâtés,
Qui pleurent quand le caviar est manquant au repas,
Jetteront une autre pièce à la messe, c’est comme ça …

Messieurs les redresseurs, Mesdames intelligentes,
Regardez ceux du bas, dans la rue frémissante,
Ils pourront vous apprendre ce qu’est la belle foi,
Et vous pourrez comprendre ce que vous êtes déjà.

Messieurs les supérieurs, Mesdames les cultivées,
Vous perdez votre vie à croire votre bonté,
Mais elle n’existe pas, vous le verrez bientôt,
Quand cette pierre polie sera votre château …

La Demoiselle Et Le Faucon

05 April 2006 - 08:10 AM

La jeune fille au teint clair
venait souvent s'assoir
Sur les bords d'une rivière
qui scintillait au soir,
Reflettant comme par jeu
les rayons du soleil,
Pour régaler les yeux
de la belle demoiselle.

Elle s'adossait, rêveuse,
à un chêne centenaire
Et souriait, heureuse,
sans se douter qu'en l'air
Un faucon tournoyait,
et son vol agité
Se voulait le reflet
d'un ésprit tourmenté.

Il scrutait sans comprendre,
ce n'était pas l'usage
Pour l'oiseau de s'éprendre
d'un doux et beau visage,
Alors il dût chercher
conseil et réconfort,
Près d'une douce fée
toute drapée de feuilles d'or.

Celle-ci parla bien peu,
elle avait vite compris,
"Tu es juste amoureux,
n'ai pas peur, mon ami.
Tu m'as été fidèle,
protegeant mon beau chêne,
Tournoyant dans le ciel,
et je peux voir ta peine.

Si tu le veux vraiment,
je pourrais faire de toi
Un homme beau, fort et grand,
et tu la rejoindras."
"C'est tout ce que je veux"
affirma le faucon :
La fée cligna des yeux,
il fut homme pour de bon.

Pendant maintes soirées
il allait pour attendre,
Qu'elle le voit, transformé,
qu'elle ne puisse se méprendre,
Sur ce qu'il sacrifiait
au nom d'un beau sourire,
Puis elle l'embrasserait,
amour, bel avenir ...

Et le soir vient enfin
où elle revint s'assoir,
Le faucon, sans chagrin,
lui compta son histoire,
Elle souriait tendrement,
ne voulant pas pleurer,
Elle ne savait comment
elle pourrait l'annoncer.

"Bel oiseau de ma vie,
tu ne pouvais savoir,
Regarde mes habits,
cette robe blanche et noire,
Bel oiseau de mon coeur,
qui a tant sacrifié,
Je suis une bonne soeur,
et je ne peux t'aimer."

Cité Corsaire

05 April 2006 - 07:43 AM

Le bruit des vagues léchant la plage,
Me berce dans la contemplation,
D'un beau soleil que l'horizon,
Avale d'un trait, sans plus d'ambages.

Deux ombres sur le sable pâle,
Silhouettes grises et amoureuses,
Vont, doucement, comme trop heureuses,
De donner vie à cette toile.

Mes yeux s'égarent, bien trop avides
De ces moments de pure répis :
Quand le monde devient poèsie ...
Les larmes coulent, ma tête se vide.

Puis la nuit tombe sur les remparts,
Donnant alors aux rues pavées
Des airs d'antant qu'un vent salé
Veut réfléchir tel un mirroir.

Les pieds glacés, le nez en l'air,
Mon rire s'échappe vers les étoiles,
Toi, mon idyle, mon idéal,
Tu as mon coeur, cité corsaire.

Lyric ROMUALD

Présentation :

Bonjour, je suis nouveau venu dans cette communauté. Passionné de poèsie depuis plus d'une dizaine d'années, j'écris sans être lu que par mes proches. Après avoir écrit un premier ouvrage d'une petite cinquantaine de poèmes (principalement des sonnets), j'hésite envoyer la maquette aux éditeurs, car je doute de ma création. En venant vous rejoindre, en partageant quelques rimes avec vous, j'éspère d'une part me régaler de votre art, et d'autre part obtenir de votre part des commentaires francs sur la qualité de mes écrits. Cette première publication ne compte pas parmi les poèmes les plus réussis de mon ouvrage mais c'est sans doutes l'un de ceux qui reflette le plus mes aspirations smile.gif.

Merci à vous tous, bonne lecture et que l'inspiration vous accompagne.