Il souffle toujours :
Sous forme de bise
Au fil des beaux jours,
Ou se faisant brise,

Quand avec tonus,
Ses rafales drainent
Plein de gros nimbus
Dont les bancs se traînent,

Tel le doux Zéphyr
Lors de ses venues
Qui tend à ternir
Le beau ciel de nues,

Ou bien l'Aquilon
Glacial qui s'engouffre
Par le septentrion
En un neigeux souffle...

Rare cependant
Se montre l'averse
Lorsque le courant
Eolien s'inverse,

Et que le Notos
Tièdement s'exhale,
Ou bien que l'Euros
Par l'orient s'installe...

Ainsi escorté
Ou de fins voilages,
Ou d'un fond bleuté,
Ou de gris nuages,

Et longeant les cieux
Au gré de sa course,
Lent ou impétueux,
Tel selon sa source,

Chemine le vent
Qui, de la tempête
Au temps plus clément
Jamais ne s'arrête.


phylios.

Tout égaie ton fin caractère.
Ta blonde robe, un tantinet
De vermeil, où par chapelet
Toute bulle se réitère,

En effluve offre son fumet.
Ton âme mûre s'y libère
Telle dans cette odeur légère
Que la pâte d'amande émet.

Quant à ta substance où pétille
Le gaz en filaments bulleux,
Ton goût sec en bouche titille

Et l'âge te rend capiteux ;
O noble vin qui émoustille,
Si excellemment savoureux !


phylios.