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Pascal9

Member Since 24 Jun 2004
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Posts I've Made

In Topic: Début de soirée...

11 September 2005 - 05:09 PM

Début de soirée.




Ton heure est un reflet aux teintes veloutées.
Aucun tumulte n’y trouve son refuge.
Quand t’es-tu éclipsé, folâtre crépuscule ?

Tu es présente pour toujours. Tu es halo précieux…

Vers la vallée, le clair-obscur du coteau des Charmilles
embrumé allongeait son mystère pour le marcheur…  « Le temps d’un soupir ».

J’ai ciselé un souvenir et je lis ton journal sous la lampe de faïence…

In Topic: L'archet

11 September 2005 - 05:08 PM


L’archet.


Dans les plis de ma peau, il y a des secrets.
L’archet de la semaine frôle le vent du temps
Qu’importe sa musique…
Une noire, une blanche, un soupir retenu…

Un pied au bord du monde
J’aime à considérer la poésie des murs
Graffitis soulignés sur l’ocre des boulevards…

Je n’écris plus les mots, devenus inutiles…
J’esquisse dans l’air du temps des signes de connivence
Des gestes d’invite, des clignements de paupières…

Dans les plis de ma peau, il y a des amours.
L’archer de l’existence caresse le moment…
Sensible…
Qu’importe l’harmonie…
Lundi… Jeudi… Une vie suspendue…

Les pieds au bord du vide
J’aime à me rappeler la poésie des rêves…
Furtives étincelles dans l’éclat des regards.

Une araignée d’azur au plafond lambrissé de mon imaginaire…

In Topic: Route de Quang Tri

25 August 2005 - 09:54 AM

Route de Quang Tri.

Route de Quang Tri, bâtons d’encens, infinie lumière,
Je joue avec une sauterelle, nuages de poussière.
Que reste-t-il de la Rivière des parfums ?
Je cherche entre les rives le peuple des Sampans…

Partir est un devoir, déjà ! Un autre chemin,
Hanoi ou Berlin, ailleurs… Plus loin…
Partir est un espoir, enfin ! Un autre destin,
A Saigon, il pleut sous la bâche de plastique.

Je macule d’encre noire un carnet infini,
Des yeux, tes yeux, ta main sur mon épaule.
L’envie de revenir ou l’espoir de rester…

Voici qu’arrive l’heure de boucler son bagage
Pour découvrir toujours… Encore… D’autres lieux,
D’autres reflets, d’autres réponses,
D’autres questions sans certitudes…
Un nomade, un sceptique,
Comme une ombre sur la terre…

In Topic: Ste-Victoire

25 August 2005 - 09:53 AM

Ste-Victoire.


La tasse est posée sur la table ; elle fume
Comme nonchalamment,
A volutes paresseuses et odorantes
Sur la nappe de facture provençale et tachée..

Patte à patte, le chat éveille
L’or fondu des carreaux de grès ;
Au plafond, on devine que les mouches
S’invitent pour les vacances.

L’escalier grince, le lit gémit
De plaisir… Rassurez-vous…
Ici, l’amour se pratique en sourdine,
Pour ne pas troubler le sommeil matinal…

L’olivier ancestral trémule et s’enhardit,
Luxe d’une ombre sur la terrasse…
Ste-Victoire luit vers l’horizon…
Il va faire très beau…

Sur le chemin de cendre blonde et blanche, monsieur Cézanne marche en sifflotant… de l’azur plein le regard, et du rêve plein les tubes…

In Topic: Ballade des dés de corne

21 August 2005 - 08:54 PM




Ballade des dés de corne.



Tournez autour du feu, les flammèches,
Je vais vous chanter un air de chez moi
Une chanson des années où les eaux de la mer rutilaient d’émeraudes
Attentives, écoutez les souffles espiègles du vent
Et les femmes allongées sur les grèves.
La nuit vous raconte que la vie est cruelle, mais elle ment…

Mes amours ont plané bien souvent
Dans les lumières pâles, à l’aurore de mon âge,
Depuis,  j’attends…. J’attends
Aux premiers feux confus, la trace de mon étoile
Mes dés de corne étaient pipés
La partie pouvait commencer…

Les joyaux de la mer déchiraient le regard
Les heures de quart  fortifiaient mes jambes de héron,
La rose des vents frivole et les îles trompeuses me retenaient
Jusqu’à ce qu’un sourire de nacre dans les vagues montagnes
Me masque l’horizon,
Comme l’ombre du couchant.

Pendant un solstice incertain,
J’ai contemplé le fond du gouffre.
Mes amours n’auraient pu se chanter davantage.
Et j’ai arrêté de vieillir.

Quand, en avril, j’ai embarqué
Pour ramasser d’autres mirages
En vain, les ciels se sont élargis
Et les chimères se firent libertines
La cale à souvenirs était pleine de plusieurs vies
Une côte de plus à aborder,
Quand donc cessera la course
La partie est vraiment truquée…

Alors un matin le vent est tombé
Et la lumière brisée a pris des tons de sanctuaire
La peur qui planait dans la toile s’est posée
Un reflet d’ambre et d’or a vernis l’artimon
Pour nous montrer le passage
Les dés n’en finissaient pas de rouler…


Je me tiens blotti sur la roche
Maintenant je parle souvent tout seul
Les oiseaux connaissent les secrets d’écume
Puis le vent dit que la vie est brutale, mais il ment…
Je lance encore une fois les dés
Histoire de narguer le destin…

Le feu se meurt,
Les flammèches volages rougeoient
Les unes après les autres les étoiles se placent
Aux derniers feux tombant,  la trace de mon étoile
Mes dés de corne se sont brisés
La partie peut se terminer…

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