
Seins...
#1
Posted 21 March 2006 - 10:53 AM
Et pour tous les autres
Et pour toutes celles
Qui les portent
Seins
Saintes gorges
Soutien gorges
Sanctuaire de prosélytes
Dernier refuge de la chair
Prison intraitable
Dont nuls ne s’échappent
Rempart et maintien pour la forme
Fruits de nos illusions
Masques sans yeux
Sourds muets inévitables
Instruments interdits
Pour musiques interdites
Les premières gouttes de lait
Seront déposées ici
Là le secret trouve asile
Même tombé en disgrâce
Exposées vulnérables
Ces formes jamais définitives
Sont gardées comme dans une armoire
Remplie de cotons et de voiles
Embaumée d’odeurs de femmes
Toute la sphéricité du monde
Concentrée dans ces creusets
Indubitable réalité matérielle
Et miroirs fantasmatiques
Seins qu'elles exhibent à la manière des médailles
Mais les seules qui restent toujours
Tendres doux tranquillisants
Entrevus entre deux boutons
Déjà trop serrés dans un soutien
Encore adolescent
Ou nus cachés derrière
Un pull en cachemire
Ou un T-shirt presque transparent
Deux seins qui tremblent légèrement
Pointés vers un ciel ombrageux
Vers des mains invisibles
On les devine si bien qu'on les voit
Qu'on les touche de loin
Elles les montrent à l'entourage
Et quand ce n'est plus l'été
Si cachés si enclos si enfouis
Qu’il faut du courage ou de l’imagination
On devine des frissons, on devine des désirs
On ne comprend pas
Figure de prouesse
Fendant les regards
On s’écarte d’eux avec douceur
Comme on le fait pour des somnambules
Ils sont la réalité éternelle et définitive
De nos différences
Certains sont pleins de vie et de douleur
D’autres pleins de larmes et de passion
Sautillants malléables imprévus
Rarement domestiqués
Car ils perdraient leur nature même
L’ombre de loin la plus profonde
Se trouve au cœur des décolletés
Elle marque la frontière
La blancheur de certains éblouit les yeux
Et la nuit comme la lune se voit de loin
Ils tombent aussi avec aisance
Quand elle se penche pour ramasser
D’autres fruits tombés à terre
Soupirants entre-eux
Dans une trouble émotion
Surtout s’ils sont honnêtes
Se soulevant aux très aimants
Et se stimulant
Ils s’amollissent comme la cire
Aux heures ardentes du soleil
Mais rien n’est plus sincère
Que ceux des baigneuses
Quand ils frémissent
Leurs rondeurs s’arrondissent
Quand la réalité les dépasse
Ils redeviennent eux-mêmes
Neutres et indifférents
Apaisants même les plus durs
Célestes et primordiaux
Leur raison première est l’émotion
Leur seconde la séparation
Leur ultime l'union
Provoquant l’étonnement émerveillé
Des garçons mais surtout des fillettes
Naturalité palpitante de la jeunesse
Idéale fermeté immatérielle
Imaginée jusqu’au délire
Toujours en apesanteur
Partagés et multiples
Pièces détachées
De toute pudeur débordante
Démonstration de l’évidence
De l’éclat et de l’éphémère
Sublimation du volume
Et de l’intervalle parfait
Proéminents à l’abordage
Mais sans rancœur
Nous ne les verrons plus
Quand nous serons morts
Les squelettes n’en ont pas
Il ne faut donc jamais baisser les yeux
Devant eux même s’ils semblent
Inaccessibles et provocants
Sinon on fond
André
#2
Posted 21 March 2006 - 09:15 PM
#3
Posted 24 March 2006 - 11:30 AM
Avec plaisir...
penchée
ouvrant son sac et le creux
entre ses seins
de son sein
elle frôle mon bras
vacciné
à la procession
regardant passer les seins
religieusement
André
#4
Posted 24 March 2006 - 09:37 PM
Et je ne sais pas pourquoi
Je ne vois que ses seins
#5
Posted 25 March 2006 - 06:09 AM
Oh, when the saints go marching in,
Lord, I want to be in that number,
When the saints go marching in.
Oh, when the new world is revealed, etc.
Oh, when they gather round the throne, etc.
And when they crown Him King of Kings,
And when the sun no more shall shine,
And when the moon has turned to blood,
And on that hallelujah day,
And when the earth has turned to fire,
Oh, when the saints go marching in,
Oh, when the saints go marching in,
Lord, I want to be in that number,
When the saints go marching in.
#6
Posted 25 March 2006 - 05:58 PM
un papillon noir sur son sein
tout tremblant
*
elle accourt
ses seins bondissants
mon cœur aussi
#7
Posted 25 March 2006 - 08:17 PM
Sa poitrine est écrasée
La rend magnifique
Penchée en avant
Ses seins comme des obus
Explosent mon âme
#8
Posted 26 March 2006 - 11:08 AM
son sourire assassin...
pas ses seins
intouchables
les seins du Dimanche
après la messe
#9
Posted 27 March 2006 - 12:36 AM
poésie amplimousse
#10
Posted 29 March 2006 - 10:04 AM
J'ai adoré lire les déclices que vous adorez... C'est délicieux...
Amitié
Hauteur
#11
Posted 29 March 2006 - 11:19 AM
Suaient
Comme le miel
#12
Posted 29 March 2006 - 11:44 PM
Dont les bouts absolus sont vers moi dirigés
Je te vois au travers du trouble qui m'habite
Et mon coeur bat si fort que je branle du chef
#13
Posted 31 March 2006 - 06:40 AM

Les aveugles n'ont-ils pas des mains ?

#14
Posted 31 March 2006 - 01:28 PM
Merci pour nous.
Merci pour ce soin en hommage à nos seins.
Amitiés.

Lisa.
#15
Posted 31 March 2006 - 11:03 PM
Beau sujet, beau, très beau... nous sommes intarissables, ma petite Lisabelle... Tu vois comme certains sujets inspirent les hommes...

#16
Posted 16 April 2006 - 02:30 PM
de la couleur de ses seins
première chaleur
peau de lait primeur
pour l’amateur de chair blanche
première chaleur
André
#17
Posted 16 April 2006 - 03:02 PM
#18
Posted 17 April 2006 - 09:51 AM
Qu’elles subissent
Est-ce du vice
Quand ils sévissent
Et vice-versa…
André
#19
Posted 17 April 2006 - 10:47 AM
#20
Posted 17 April 2006 - 12:42 PM
Que les prémisses
Sans artifices
Ils rapetissent
#21
Posted 19 April 2006 - 07:54 AM
Peu protectrice
Sur la pelisse
Qui se hérisse
#22
Posted 24 April 2006 - 05:50 PM
Lit l’exercice
Entre ses cuisses
La bissectrice
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