Un des vols d'oiseaux, dans un ciel bleu de fumée,
S'est perdu dans un dédale rougi de briques.
Un des tintements, dans l'Infini égaré,
S'est envolé. Des gouttes d'eau océaniques
Se confondent dans un ciel tout voilé de gris.
Une tache jaunâtre apparaît, le soleil
De mes humeurs, dissimulé, s'est évanoui.
La morosité minaude tel un ruisseau.
L'hiver stoppe les arbres dans tout leurs essais
D'une renaissance, tentative de folie.
Attendant un printemps qui n'arrive jamais,
Une tempête ravage les âmes, l'ennui.
La vertu se baigne dans un bain de langueur.
Carpe diem, cueilles le jour qui s'est flétri.
Parles du gris, d'une monotone vigueur,
D'un regard qui te plonge dans un lac banni.
L'horizon se morfond dans sa prison
Faite de pleurs, d'évanescence et d'infini.
La tour de Babel s'effondre, toison par toison,
Devant l'inexpression du secret d'un ciel gris.
L'aurore décolorée, brouillée de fumée,
Vapeur moribonde et insatiable amertume,
Emerge de notre passée, toute atrophiée
Par un dieu insouciant, par un ciel gris d'enclume.

Jours De Déprime
Started by Maxime Szadek, Nov 24 2006 10:23 AM
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