Le train s'est arrêté dans la gare d'une ville quelconque.
Derrière les gris et amorphes rêves de ciment
se lève une aube métallique et laiteuse.
ça sent le café et la pluie.
Une femme vend du tabac et des journaux à l'encre encore fraîche.
Voix, rumeur de pas pressés.
Sur les quais, papiers et boîtes de conserves
avec leurs bouches grotesquement ouvertes.
Des hommes montent dans le dernier wagon.
Enormes fardeaux d'ennui.
Sur le chemin de l'usine,
des ouvriers fredonnent une chanson,
les mains enfouies dans leurs poches pleines de larmes.
Quand le train s'éloigne,
son sifflement reste cloué dans le coeur de la ville.
Comme un couteau.
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Comme Un Couteau (le Promeneur De Babel)
31 March 2006 - 11:08 AM
Seul Un Pas Suffit (le Promeneur De Babel)
29 March 2006 - 10:56 AM
Les poètes tissent leurs mots en lignes de passion
qu'entrelacent les murs mystérieux de la nuit
et l'inutile musique du temps.
Ainsi naissent les vers,
ineffable ciment dont sont fait les rêves...
A coups de coeur nait le poème,
fait d'idées détruites,
de vérités démenties,
d'amour perdues...
Ainsi je vais, inconnu,
dans le voyage de la recherche vaine.
Tout revient à "être".
Dans l'espace obscur
surgit le vide au-dessus duquel nous sautons à la corde,
sur le fil de la vie,
avec deux grands silences dans les yeux.
Un seul pas suffit...
qu'entrelacent les murs mystérieux de la nuit
et l'inutile musique du temps.
Ainsi naissent les vers,
ineffable ciment dont sont fait les rêves...
A coups de coeur nait le poème,
fait d'idées détruites,
de vérités démenties,
d'amour perdues...
Ainsi je vais, inconnu,
dans le voyage de la recherche vaine.
Tout revient à "être".
Dans l'espace obscur
surgit le vide au-dessus duquel nous sautons à la corde,
sur le fil de la vie,
avec deux grands silences dans les yeux.
Un seul pas suffit...
M'embrasser à Ton Souvenir (le Promeneur De Babel)
27 March 2006 - 10:57 AM
Je te voudrais ici,
sous ce pont même où t'amena la soif,
Pour boire la même eau,
dans le même verre,
Et emboîter le pas de ceux qui te cherchent,
aveuglément.
C'est pareil.
Toujours pareil,
pour toujours et toujours.
La pluie a verdi les carreaux de l'après-midi.
Le ventre du silence s'est fait couleur végétale.
La solitude s'avance comme un cri,
sans origine.
Je voulais dire,
dire, pas parler : dire ce qui salit sans le consumer,
mon sang.
Un jour,
j'ai connu personne.
Elle était comme je l'espérais.
Mais je n'ai pas su
Qui elle était.
sous ce pont même où t'amena la soif,
Pour boire la même eau,
dans le même verre,
Et emboîter le pas de ceux qui te cherchent,
aveuglément.
C'est pareil.
Toujours pareil,
pour toujours et toujours.
La pluie a verdi les carreaux de l'après-midi.
Le ventre du silence s'est fait couleur végétale.
La solitude s'avance comme un cri,
sans origine.
Je voulais dire,
dire, pas parler : dire ce qui salit sans le consumer,
mon sang.
Un jour,
j'ai connu personne.
Elle était comme je l'espérais.
Mais je n'ai pas su
Qui elle était.
De Tes Yeux Les Années S'enfuient... (le Promeneur De Babel)
22 March 2006 - 11:38 AM
Je n'ai plus rien à craindre
Puisque j'ai tout perdu.
Je ne suis pas à plaindre :
A la vie j'ai mordu
A pleines dents aux fruits
Amers et défendus
Et j'ai bu à ton puits
L'eau d'un amour perdu.
Si je garde en mon coeur
Une plaie douloureuse
(De celles dont on pleure
Des larmes merveilleuses),
Je la laisse saigner :
Je n'en veux point guérir
Et c'est de m'en soigner
Qui me ferait mourir.
Je n'ai plus peur de rien,
Ni des temps à venir,
Ni du passé qu'éteint
Le souffle d'un soupir,
Ni même d'aujourd'hui.
Je ne suis pas à plaindre
Des larmes que j'essuie :
Je n'ai plus rien à craindre.
Puisque j'ai tout perdu.
Je ne suis pas à plaindre :
A la vie j'ai mordu
A pleines dents aux fruits
Amers et défendus
Et j'ai bu à ton puits
L'eau d'un amour perdu.
Si je garde en mon coeur
Une plaie douloureuse
(De celles dont on pleure
Des larmes merveilleuses),
Je la laisse saigner :
Je n'en veux point guérir
Et c'est de m'en soigner
Qui me ferait mourir.
Je n'ai plus peur de rien,
Ni des temps à venir,
Ni du passé qu'éteint
Le souffle d'un soupir,
Ni même d'aujourd'hui.
Je ne suis pas à plaindre
Des larmes que j'essuie :
Je n'ai plus rien à craindre.
Guetteur (le Promeneur De Babel)
15 March 2006 - 10:51 AM
Du haut de ma vigie
Je contemple Babel
Et si le temps agit,
C'est avec son scalpel...
Je scrute l'infini
Et ne vois que poussière,
Je ne suis qu'un banni
Condamné à hier.
Je conjugue au passé
Le temps de mes amours
Qui meurent embrassées
A la tombée du jour.
Je ne suis qu'un rêveur
Aveuglé d'horizons,
J'attends que sonne l'heure
D'une neuve saison.
Dans l'enfer du décor,
Je suis la sentinelle
En haut du mirador,
Le guetteur de Babel.
Je contemple Babel
Et si le temps agit,
C'est avec son scalpel...
Je scrute l'infini
Et ne vois que poussière,
Je ne suis qu'un banni
Condamné à hier.
Je conjugue au passé
Le temps de mes amours
Qui meurent embrassées
A la tombée du jour.
Je ne suis qu'un rêveur
Aveuglé d'horizons,
J'attends que sonne l'heure
D'une neuve saison.
Dans l'enfer du décor,
Je suis la sentinelle
En haut du mirador,
Le guetteur de Babel.
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