Je te vois tendrement, installée dans ces hautes herbes. Il est encore tôt, le soleil ne va pas tarder, sans doute, à se lever. Qu’attends-tu donc ainsi couchée, dans ces herbes, les cheveux entremêlés avec ces longues feuilles, presque éteintes par l’hiver naissant, tombées de cet arbre, unique encore, près de ton corps… lui aussi à moitié dénudé… ? Quel magnifique tableau… ! J’aurais presque envie de le peindre, si seulement, j’avais appris au cours du temps passé…
Mais qu’attends-tu donc, ainsi installée, avec cette hampe entrecoupée d’éléments indescriptibles que la nature a laissés derrière elle avant de s’en aller… ?
Je t’en prie ne laisse pas ainsi naître l’hiver en ton cœur, laisse propager dans tes veines cette douce chaleur… Non, vit simplement, encore…
Tendrement installée, à moitié découverte, à moitié endormie encore, avec ce matin qui doucement se réveille… Le jour approchant désormais au loin, la rosée prête à investir cette contrée. Le monde sans doute parti pour demain. Rien sinon cet indéfinissable attrait ne me retient encore dans ce lieu près de toi…
Rien… de ce tableau n’est vraiment familier, sinon cette rose qui a poussé hors de ton sein au bout de cette hampe, près de ton cœur où sans doute elle a pris racine. Quelle façon plus douce de voir la mort venir… ? Sinon à travers le regard d’une fleur aussi rouge…
Tout comme le paysage, cette rose pleure ta disparition. Tout comme elle saigne pour espérer te rejoindre…
Cette rose saigne peut-être comme tant d’autres au loin, mais le sang des roses, essence divine pour notre amour, sans nul doute, te permettra d’entrer dans ce champ encore lointain et inconnu…
Le sang des roses peut-être, mais la rosée sur ton corps, puisse-t-elle te garder intacte aux sévices du temps dans ce tableau merveilleux que la vie a dressé gentiment à mes yeux…
Peintre du moment présent… macabre observateur de la douce fortune… je te laisse ainsi aller en paix, à la tombée de l’hiver blanc, prête à être découverte par le monde…
Envole-toi, joli pétale… va témoigner de ce miracle naturel, pendant que ta fleur, elle…, s’éteint dans mes mains…
Dracovero, Le sang des roses…
- Poésie - Archives de Toute La Poésie - 2005 - 2006
- → Viewing Profile: Topics:
Community Stats
- Group TLPsien
- Active Posts 72
- Profile Views 590
- Member Title .............................
- Age Age Unknown
- Birthday Birthday Unknown
-
Gender
Not Telling
-
Location
Namur, Belgique
0
Neutral
User Tools
Topics I've Started
Le Sang Des Roses...
11 April 2006 - 10:48 PM
Le Souvenir De Ce Jour (un Triste Hiver)
29 March 2006 - 09:09 PM
J’aurai tant aimé être avec toi ce soir, blottis contre la fenêtre à regarder les flocons tomber sur cette pelouse déjà blanchie par ces larmes engourdies… Mais il est trop tard pour recommencer à pleurer ton départ… Je ne sais ce que tu es devenue depuis, et mon imagination, toujours prompte en fonction des événements, ne cesse, à chaque instant de nostalgie, de faire apparaître ton doux visage telle que tu devrais être aujourd’hui.
Malgré cette envie de ne plus pleurer, mon corps et mon cœur entier ne désirent rien d’autre que de pouvoir te parler encore. L’atmosphère de cette pièce est accueillante, le feu allumé dans la cheminée, mais sans toi, triste et sobre est la veillée…
La vérité, c’est que même maintenant je ne cesse de penser à toi, de refaire ces gestes pour comprendre mon erreur… Je ne vois pas… je ne vois pas où elle aurait pu se glisser. Je te perds avec ce crépuscule blanc naissant dans les méandres de la nuit.
J’aurai tant aimé te revoir une dernière fois avant le printemps, avant ce temps où nous étions encore dans cette allée de rose, ensemble, à peindre la nature et ses multiples facettes, en courant derrière ce léger vent qui au loin emportait déjà, sinon ton parfum, ce pétale dessiné pour toi.
J’aurai tant aimé te voir ce soir, transparaître au coin de la rue, tourner au coin de mon mur et rentrer dans cette allée, les cheveux blancs sans ton parapluie, les yeux au sol couvert par le froid, n’attendant qu’une seule chose de moi, que je t’ouvre encore…
J’aurai tant aimé ce doux spectacle, dans ce triste hiver… Je l’aurai tant aimé…
Rêverie infinie… debout derrière une fenêtre, au chaud malgré le froid qui règne dans mon esprit, à croire encore malgré ses larmes que tu me reviendras un jour…
C’est pourquoi tous les soirs, je me tourne vers le mur pour te parler, le regard au loin derrière cette fenêtre. Je me blottis là, loin du feu qui me consume de l’intérieur comme ce sentiment d’hier et d’aujourd’hui… Et là, assis dans le noir, les yeux enfuis dans les mains, le silence insolent de la tristesse au fond de la gorge, attendant que la neige cesse enfin de recouvrir ce plateau, je ne cesse de penser ou plutôt d’imaginer que tu ne devrais pas tarder, en souvenir de ce jour, satisfaisant ainsi mon attente brusquement, par le don généreux d’un ange revenu des fonds de mes pensées…
Dracovero, Le souvenir de ce jour… (Un triste hiver…)
Malgré cette envie de ne plus pleurer, mon corps et mon cœur entier ne désirent rien d’autre que de pouvoir te parler encore. L’atmosphère de cette pièce est accueillante, le feu allumé dans la cheminée, mais sans toi, triste et sobre est la veillée…
La vérité, c’est que même maintenant je ne cesse de penser à toi, de refaire ces gestes pour comprendre mon erreur… Je ne vois pas… je ne vois pas où elle aurait pu se glisser. Je te perds avec ce crépuscule blanc naissant dans les méandres de la nuit.
J’aurai tant aimé te revoir une dernière fois avant le printemps, avant ce temps où nous étions encore dans cette allée de rose, ensemble, à peindre la nature et ses multiples facettes, en courant derrière ce léger vent qui au loin emportait déjà, sinon ton parfum, ce pétale dessiné pour toi.
J’aurai tant aimé te voir ce soir, transparaître au coin de la rue, tourner au coin de mon mur et rentrer dans cette allée, les cheveux blancs sans ton parapluie, les yeux au sol couvert par le froid, n’attendant qu’une seule chose de moi, que je t’ouvre encore…
J’aurai tant aimé ce doux spectacle, dans ce triste hiver… Je l’aurai tant aimé…
Rêverie infinie… debout derrière une fenêtre, au chaud malgré le froid qui règne dans mon esprit, à croire encore malgré ses larmes que tu me reviendras un jour…
C’est pourquoi tous les soirs, je me tourne vers le mur pour te parler, le regard au loin derrière cette fenêtre. Je me blottis là, loin du feu qui me consume de l’intérieur comme ce sentiment d’hier et d’aujourd’hui… Et là, assis dans le noir, les yeux enfuis dans les mains, le silence insolent de la tristesse au fond de la gorge, attendant que la neige cesse enfin de recouvrir ce plateau, je ne cesse de penser ou plutôt d’imaginer que tu ne devrais pas tarder, en souvenir de ce jour, satisfaisant ainsi mon attente brusquement, par le don généreux d’un ange revenu des fonds de mes pensées…
Dracovero, Le souvenir de ce jour… (Un triste hiver…)
Le souvenir de ce jour... (un triste hiver...)
13 October 2005 - 07:08 AM
J’aurai tant aimé être avec toi ce soir, blottis contre la fenêtre à regarder les flocons tomber sur cette pelouse déjà blanchie par ces larmes engourdies… Mais il est trop tard pour recommencer à pleurer ton départ… Je ne sais ce que tu es devenue depuis, et mon imagination, toujours prompte en fonction des événements, ne cesse, à chaque instant de nostalgie, de faire apparaître ton doux visage telle que tu devrais être aujourd’hui.
Malgré cette envie de ne plus pleurer, mon corps et mon cœur entier ne désirent rien d’autre que de pouvoir te parler encore. L’atmosphère de cette pièce est accueillante, le feu allumé dans la cheminée, mais sans toi, triste et sobre est la veillée…
La vérité, c’est que même maintenant je ne cesse de penser à toi, de refaire ces gestes pour comprendre mon erreur… Je ne vois pas… je ne vois pas où elle aurait pu se glisser. Je te perds avec ce crépuscule blanc naissant dans les méandres de la nuit.
J’aurai tant aimé te revoir une dernière fois avant le printemps, avant ce temps où nous étions encore dans cette allée de rose, ensemble, à peindre la nature et ses multiples facettes, en courant derrière ce léger vent qui au loin emportait déjà, sinon ton parfum, ce pétale dessiné pour toi.
J’aurai tant aimé te voir ce soir, transparaître au coin de la rue, tourner au coin de mon mur et rentrer dans cette allée, les cheveux blancs sans ton parapluie, les yeux au sol couvert par le froid, n’attendant qu’une seule chose de moi, que je t’ouvre encore…
J’aurai tant aimé ce doux spectacle, dans ce triste hiver… Je l’aurai tant aimé…
Rêverie infinie… debout derrière une fenêtre, au chaud malgré le froid qui règne dans mon esprit, à croire encore malgré ses larmes que tu me reviendras un jour…
C’est pourquoi tous les soirs, je me tourne vers le mur pour te parler, le regard au loin derrière cette fenêtre. Je me blottis là, loin du feu qui me consume de l’intérieur comme ce sentiment d’hier et d’aujourd’hui… Et là, assis dans le noir, les yeux enfuis dans les mains, le silence insolent de la tristesse au fond de la gorge, attendant que la neige cesse enfin de recouvrir ce plateau, je ne cesse de penser ou plutôt d’imaginer que tu ne devrais pas tarder, en souvenir de ce jour, satisfaisant ainsi mon attente brusquement, par le don généreux d’un ange revenu des fonds de mes pensées…
Malgré cette envie de ne plus pleurer, mon corps et mon cœur entier ne désirent rien d’autre que de pouvoir te parler encore. L’atmosphère de cette pièce est accueillante, le feu allumé dans la cheminée, mais sans toi, triste et sobre est la veillée…
La vérité, c’est que même maintenant je ne cesse de penser à toi, de refaire ces gestes pour comprendre mon erreur… Je ne vois pas… je ne vois pas où elle aurait pu se glisser. Je te perds avec ce crépuscule blanc naissant dans les méandres de la nuit.
J’aurai tant aimé te revoir une dernière fois avant le printemps, avant ce temps où nous étions encore dans cette allée de rose, ensemble, à peindre la nature et ses multiples facettes, en courant derrière ce léger vent qui au loin emportait déjà, sinon ton parfum, ce pétale dessiné pour toi.
J’aurai tant aimé te voir ce soir, transparaître au coin de la rue, tourner au coin de mon mur et rentrer dans cette allée, les cheveux blancs sans ton parapluie, les yeux au sol couvert par le froid, n’attendant qu’une seule chose de moi, que je t’ouvre encore…
J’aurai tant aimé ce doux spectacle, dans ce triste hiver… Je l’aurai tant aimé…
Rêverie infinie… debout derrière une fenêtre, au chaud malgré le froid qui règne dans mon esprit, à croire encore malgré ses larmes que tu me reviendras un jour…
C’est pourquoi tous les soirs, je me tourne vers le mur pour te parler, le regard au loin derrière cette fenêtre. Je me blottis là, loin du feu qui me consume de l’intérieur comme ce sentiment d’hier et d’aujourd’hui… Et là, assis dans le noir, les yeux enfuis dans les mains, le silence insolent de la tristesse au fond de la gorge, attendant que la neige cesse enfin de recouvrir ce plateau, je ne cesse de penser ou plutôt d’imaginer que tu ne devrais pas tarder, en souvenir de ce jour, satisfaisant ainsi mon attente brusquement, par le don généreux d’un ange revenu des fonds de mes pensées…
Toi...
11 October 2005 - 06:51 PM
Je dois t’avouer désormais, il est presque temps à présent, que les plus beaux souvenirs, qui me reviennent sans cesse aujourd’hui, sont d’inoubliables moments, mais hélas, ils sont tous déjà passés depuis longtemps. Dans cette foule de souvenirs et d’histoires, qu’il me reste encore, il n’y a que toi qui me fasses toujours autant sourire, et qui le soir, la tête remplie de nostalgie, comble mes yeux de quelques larmes. Ces souvenirs passent avec le temps, plus j’y pense sans arrêt et plus je sais que c’était toi, la fille avec qui je devais traverser le brouillard de mon existence…
On a rencontré, toi et moi, au long de notre vie passée, pas mal de difficultés pour enfin s’apprivoiser. Et ce pourquoi… ? Ces efforts de compréhension et d’attention portés l’un à l’autre n’ont finalement servi a rien. Comme tant d’autres histoires qui commencent, la notre se termine. Même si je sais que la réalité est là, et que je suis, de nous deux, le seul responsable, ne brise pas cette illusion de relation qui existe encore entre nous, reste avec moi, s’il te plaît… ne me laisse pas replonger dans cette solitude si noire qu’elle me ferait presque oublier les méandres de mon âme…
Si tu ne devais finalement pas rester, si tu devais en fin de compte t’en aller lorsque c’est la dernière chose qu’il te reste à faire, alors souviens-toi… Le souvenir est ce qu’il te restera de moi dans ce temps et cet espace qui nous sépareront. Je sais que ce sont là des valeurs subjectives auxquelles tu n’accordes que peu d’importances, mais si tu t’en vas, pour de bon, cet enchevêtrement que nous formions tous les deux cessera dans les sources de ta détermination à voir enfin ce monde sous un nouveau jour. Et moi… même si je devrai un jour, et bientôt sans doute, le regretter vivement, je ne te suivrai pas dans ta sombre mélancolie…
Epoque résolue d’un joli rêve que je vivais bel et bien avec toi, je me réveille ces matins, doucement, sans toi… A chaque époque, mais surtout l’hiver, le froid du lit que tu as abandonné m’engourdit comme la neige, et embrume le moindre de mes désirs. Cette brume arrive sans peine à encombrer mon esprit de voiles blancs inébranlables qui malgré leurs épaisseurs laissent passer encore quelques fois la lumière de mon imagination encore endormie, pour qu’elle puisse ainsi recréer et même parfois rêver ces doux rêves d’autrefois qui remplissaient tant ma vie hier…
Posté près de la fenêtre, jours après jours depuis la fin de ce doux rêve, j’attends ton éventuel retour. Je ne me suis pas encore habituer à cette réalité malgré ce pénible réveil. Le sang qui coule encore dans mon corps répand à travers mes veines la douce chaleur de l’amour que te me portais il y a encore si peu de temps. Cette chaleur se donne beaucoup de mal pour circuler dans mon corps, et pour y tenir une flamme encore éveillée, mais je suis toujours engourdi par cette chimère au creux de laquelle je me sens si bien depuis que tu as laissé ton amour pour moi s’évaporer…
Hanté, depuis les premiers jours, par le souvenir de ton regard, je me suis égaré dans cette vie qui ne veut plus de nous deux. J’ai pris conscience que tu ne viendrais pas avec moi, et c’est vraiment difficile à accepter. Abandonné par la subsistance qui me faisait vivre, je me réveille doucement dans cette réalité insipide qui ne laisse plus de place à l’espoir. Désormais, enfin éveillé au seuil de ce lit, je ne sais plus où te trouver, je ne sais même pas où je me trouve moi, mais une chose reste certaine, je devrai, quoi qu’il puisse bien nous arriver, continuer sans toi…
Idylliques mes sentiments ? Tu es bien plus encore pour moi… Cela explique sans doute pourquoi la douleur que ton abandon a laissée derrière lui est si vivace dans mon cœur… Séparé de toi, cette douleur devient insupportable, et je ne sais pas comment y résister, et comment un jour, je pourrai après ça retrouver le chemin d’une nouvelle vie et l’envie d’y goûter. Ton départ me laisse en proie à une immense lassitude. Je suis fatigué de ne plus pouvoir rêver sans te voir te fondre dans mes rêves. Je suis fatigué de nous voir ainsi séparés. Je suis fatigué de penser que tout ce que nous venons de vivre, ensemble, est ainsi terminé… Cette fatigue ne s’estompera jamais et ce, parce que tu m’as quitté…
Notre époque se tamise peu à peu, et je me découvre une capacité à vivre sans toi… Je n’aurais jamais cru que je surmonterai cette peine qui me tiraillait il y a si peu de temps encore. Tout nous sépare désormais, mais que le temps passe ou non, tu es toujours là, quelque part dans mon cœur…
Et si un jour… ? Et si un jour, tu devais découvrir, avec l’aide de tes souvenirs ou bien du hasard, dans mes textes, dans mon cœur, les mots que je n’ai pas dit avant de partir, avant de m’enfuir de cette vie qui ne voulait plus de moi, pour ainsi se tourner vers cet autre monde, alors, à ce moment là, retiens seulement que sur cette terre, un jour entier et dévolu à ta cause, quelqu’un t’aura aimée…
Souvent au courant de ces derniers mois, je me suis plaint de ton départ, me croyant abandonné de tous, mais je me rends compte à présent qu’il n’en était rien. Je me rends compte qu’en réalité c’est moi qui suis parti avec ma vie ainsi consumée. Je te demande pardon pour t’avoir laissée ainsi seule dans une vie trop grande pour toi… Si en amour, il faut se parler, s’écouter et se faire confiance, alors c’est que cet amour est mort quand je me suis évanoui avec la candeur qui s’offre à ta fenêtre chaque matin depuis ce matin d’hiver. Je ne peux plus te parler, parce que tu ne m’entends plus, mais j’aimerai juste pourvoir te dire encore, que si je pars c’est pour une autre que toi… Pardonne-moi, je ne souhaite aucunement te rendre plus malheureuse encore. Si je t’écris encore une fois, c’est pour le bon souvenir, c’est pour que demain tu m’oublies pour ne plus souffrir.
Adieu… Adieu, mon ange, je garderai de tes yeux une lumière étrange, une lumière fauve, une lumière magnifique. Adieu… Adieu, je m’en vais avec une autre, la mort a de nombreux visages, mais celui-ci, tu ne le connais que trop bien…
Mais pourquoi te fais-tu autant de mal ? Pourquoi insistes-tu sur cette pierre ? Pourquoi, de tes yeux que j’aime tant et dont je garde une incroyable image indéfectible aux sévices du temps, coulent des larmes cristallines et candides dont j’ai honte d’être le seul responsable… ? Pourquoi restes-tu lasse presque inerte dans ces herbes hautes devant cet arbre, alors que je suis si loin déjà, et que toi, tu te trouves au seuil d’une nouvelle vie qui commence à peine ? Je ne comprends que trop bien qu’en toi règne un grand vide, mais, que tu décides de vivre de nouveau ou de t’arrêter là, je ne reviendrai pas…
Assurance vaine d’une vie à deux qui semble passer sans mal, la vie a fini son parcours et s’est mise entre nous deux. Je croyais que, le jour venu, je partirai l’esprit serein, mais je me rends compte à présent, que malgré ces douleurs insupportables qu’ont laissé à la fois le spectre lugubre de cette Dame et le spectre de notre séparation, sur mon corps et dans mon cœur, c’est toi qui souffre le plus de nous deux. Pardonne-moi, je n’y suis pour rien. J’aimerai tant pouvoir assister à la reconstruction de ta nouvelle vie sans moi, mais je ne peux même plus t’approcher… Tu as une chance incroyable de pouvoir vivre plus longtemps, tu t’y feras sans moi…
Imago de ta vie passée, tu devras peu à peu, pour enfin te convaincre que la vie est possible, faire disparaître mon image qui vit encore parfois dans ta mémoire alors que je suis mort déjà depuis des mois. Crois-moi… il est temps maintenant de te remettre à rêver, il est temps de te remettre à lire ce qui était pour toi, et ce qui seul, maintenant et pour toujours, te restera…
N’oublie pas cependant, que si je suis là-bas, ailleurs que dans ta vie, c’est parce que je ne suis plus là pour toi… Je suis désormais avec une autre, déesse immortelle qui te ressemble, et qui m’aide bien malgré moi, à traverser le brouillard de mon existence… Mais sache aussi que tu ne seras jamais vraiment seule, toujours cette ombre rouge planera pour toi, toujours, elle parlera de moi, toujours, elle te fera découvrir ces autres couleurs, celles qui t’auront manquée et privée de chaleur, tout au long de ta vie. Elle te fera découvrir un tas de chose que tu ne soupçonnais même pas, mais sans moi… …Comme j’aimerai pouvoir encore me transformer en ombre pour vivre ne serait-ce que quelques instants avec toi… !
On a rencontré, toi et moi, au long de notre vie passée, pas mal de difficultés pour enfin s’apprivoiser. Et ce pourquoi… ? Ces efforts de compréhension et d’attention portés l’un à l’autre n’ont finalement servi a rien. Comme tant d’autres histoires qui commencent, la notre se termine. Même si je sais que la réalité est là, et que je suis, de nous deux, le seul responsable, ne brise pas cette illusion de relation qui existe encore entre nous, reste avec moi, s’il te plaît… ne me laisse pas replonger dans cette solitude si noire qu’elle me ferait presque oublier les méandres de mon âme…
Si tu ne devais finalement pas rester, si tu devais en fin de compte t’en aller lorsque c’est la dernière chose qu’il te reste à faire, alors souviens-toi… Le souvenir est ce qu’il te restera de moi dans ce temps et cet espace qui nous sépareront. Je sais que ce sont là des valeurs subjectives auxquelles tu n’accordes que peu d’importances, mais si tu t’en vas, pour de bon, cet enchevêtrement que nous formions tous les deux cessera dans les sources de ta détermination à voir enfin ce monde sous un nouveau jour. Et moi… même si je devrai un jour, et bientôt sans doute, le regretter vivement, je ne te suivrai pas dans ta sombre mélancolie…
Epoque résolue d’un joli rêve que je vivais bel et bien avec toi, je me réveille ces matins, doucement, sans toi… A chaque époque, mais surtout l’hiver, le froid du lit que tu as abandonné m’engourdit comme la neige, et embrume le moindre de mes désirs. Cette brume arrive sans peine à encombrer mon esprit de voiles blancs inébranlables qui malgré leurs épaisseurs laissent passer encore quelques fois la lumière de mon imagination encore endormie, pour qu’elle puisse ainsi recréer et même parfois rêver ces doux rêves d’autrefois qui remplissaient tant ma vie hier…
Posté près de la fenêtre, jours après jours depuis la fin de ce doux rêve, j’attends ton éventuel retour. Je ne me suis pas encore habituer à cette réalité malgré ce pénible réveil. Le sang qui coule encore dans mon corps répand à travers mes veines la douce chaleur de l’amour que te me portais il y a encore si peu de temps. Cette chaleur se donne beaucoup de mal pour circuler dans mon corps, et pour y tenir une flamme encore éveillée, mais je suis toujours engourdi par cette chimère au creux de laquelle je me sens si bien depuis que tu as laissé ton amour pour moi s’évaporer…
Hanté, depuis les premiers jours, par le souvenir de ton regard, je me suis égaré dans cette vie qui ne veut plus de nous deux. J’ai pris conscience que tu ne viendrais pas avec moi, et c’est vraiment difficile à accepter. Abandonné par la subsistance qui me faisait vivre, je me réveille doucement dans cette réalité insipide qui ne laisse plus de place à l’espoir. Désormais, enfin éveillé au seuil de ce lit, je ne sais plus où te trouver, je ne sais même pas où je me trouve moi, mais une chose reste certaine, je devrai, quoi qu’il puisse bien nous arriver, continuer sans toi…
Idylliques mes sentiments ? Tu es bien plus encore pour moi… Cela explique sans doute pourquoi la douleur que ton abandon a laissée derrière lui est si vivace dans mon cœur… Séparé de toi, cette douleur devient insupportable, et je ne sais pas comment y résister, et comment un jour, je pourrai après ça retrouver le chemin d’une nouvelle vie et l’envie d’y goûter. Ton départ me laisse en proie à une immense lassitude. Je suis fatigué de ne plus pouvoir rêver sans te voir te fondre dans mes rêves. Je suis fatigué de nous voir ainsi séparés. Je suis fatigué de penser que tout ce que nous venons de vivre, ensemble, est ainsi terminé… Cette fatigue ne s’estompera jamais et ce, parce que tu m’as quitté…
Notre époque se tamise peu à peu, et je me découvre une capacité à vivre sans toi… Je n’aurais jamais cru que je surmonterai cette peine qui me tiraillait il y a si peu de temps encore. Tout nous sépare désormais, mais que le temps passe ou non, tu es toujours là, quelque part dans mon cœur…
Et si un jour… ? Et si un jour, tu devais découvrir, avec l’aide de tes souvenirs ou bien du hasard, dans mes textes, dans mon cœur, les mots que je n’ai pas dit avant de partir, avant de m’enfuir de cette vie qui ne voulait plus de moi, pour ainsi se tourner vers cet autre monde, alors, à ce moment là, retiens seulement que sur cette terre, un jour entier et dévolu à ta cause, quelqu’un t’aura aimée…
Souvent au courant de ces derniers mois, je me suis plaint de ton départ, me croyant abandonné de tous, mais je me rends compte à présent qu’il n’en était rien. Je me rends compte qu’en réalité c’est moi qui suis parti avec ma vie ainsi consumée. Je te demande pardon pour t’avoir laissée ainsi seule dans une vie trop grande pour toi… Si en amour, il faut se parler, s’écouter et se faire confiance, alors c’est que cet amour est mort quand je me suis évanoui avec la candeur qui s’offre à ta fenêtre chaque matin depuis ce matin d’hiver. Je ne peux plus te parler, parce que tu ne m’entends plus, mais j’aimerai juste pourvoir te dire encore, que si je pars c’est pour une autre que toi… Pardonne-moi, je ne souhaite aucunement te rendre plus malheureuse encore. Si je t’écris encore une fois, c’est pour le bon souvenir, c’est pour que demain tu m’oublies pour ne plus souffrir.
Adieu… Adieu, mon ange, je garderai de tes yeux une lumière étrange, une lumière fauve, une lumière magnifique. Adieu… Adieu, je m’en vais avec une autre, la mort a de nombreux visages, mais celui-ci, tu ne le connais que trop bien…
Mais pourquoi te fais-tu autant de mal ? Pourquoi insistes-tu sur cette pierre ? Pourquoi, de tes yeux que j’aime tant et dont je garde une incroyable image indéfectible aux sévices du temps, coulent des larmes cristallines et candides dont j’ai honte d’être le seul responsable… ? Pourquoi restes-tu lasse presque inerte dans ces herbes hautes devant cet arbre, alors que je suis si loin déjà, et que toi, tu te trouves au seuil d’une nouvelle vie qui commence à peine ? Je ne comprends que trop bien qu’en toi règne un grand vide, mais, que tu décides de vivre de nouveau ou de t’arrêter là, je ne reviendrai pas…
Assurance vaine d’une vie à deux qui semble passer sans mal, la vie a fini son parcours et s’est mise entre nous deux. Je croyais que, le jour venu, je partirai l’esprit serein, mais je me rends compte à présent, que malgré ces douleurs insupportables qu’ont laissé à la fois le spectre lugubre de cette Dame et le spectre de notre séparation, sur mon corps et dans mon cœur, c’est toi qui souffre le plus de nous deux. Pardonne-moi, je n’y suis pour rien. J’aimerai tant pouvoir assister à la reconstruction de ta nouvelle vie sans moi, mais je ne peux même plus t’approcher… Tu as une chance incroyable de pouvoir vivre plus longtemps, tu t’y feras sans moi…
Imago de ta vie passée, tu devras peu à peu, pour enfin te convaincre que la vie est possible, faire disparaître mon image qui vit encore parfois dans ta mémoire alors que je suis mort déjà depuis des mois. Crois-moi… il est temps maintenant de te remettre à rêver, il est temps de te remettre à lire ce qui était pour toi, et ce qui seul, maintenant et pour toujours, te restera…
N’oublie pas cependant, que si je suis là-bas, ailleurs que dans ta vie, c’est parce que je ne suis plus là pour toi… Je suis désormais avec une autre, déesse immortelle qui te ressemble, et qui m’aide bien malgré moi, à traverser le brouillard de mon existence… Mais sache aussi que tu ne seras jamais vraiment seule, toujours cette ombre rouge planera pour toi, toujours, elle parlera de moi, toujours, elle te fera découvrir ces autres couleurs, celles qui t’auront manquée et privée de chaleur, tout au long de ta vie. Elle te fera découvrir un tas de chose que tu ne soupçonnais même pas, mais sans moi… …Comme j’aimerai pouvoir encore me transformer en ombre pour vivre ne serait-ce que quelques instants avec toi… !
- Poésie - Archives de Toute La Poésie - 2005 - 2006
- → Viewing Profile: Topics:
- Privacy Policy
- Poésie française ·