bergel

La nuit rabat mes paupières
sur les images du jour

Les bruits chuchotent
aux battements de la chambre

Le rêve se heurte
à mon poème sans issue.



bergel le 19.11.2006

Rouge
aux joues

Larmes
aux yeux

Le froid
capture les mots
ne laissant fuir de la bouche
qu'un silence blanchâtre

Les baisers
glacés
effleurent leurs blessures.

Yeux
emplis de pierres

Bouches masquées
aux mots étouffés

Corps sans formes
sous des linges d'ombres

Qui êtes vous?
Vous qui tenez des enfants par la main

Dieu
serait il jaloux de ses créatures
pour détourner ainsi le soleil
de votre peau
Serait il effrayé de sa réussite
pour broyer vos rires
et plier votre dos
Que craint il
Pour vous briser
et vous voiler

Sa puissance ne serait elle que le reflet
de votre fragilité?

Masse de chair
gluante et rouge
dans son enveloppe de sang

Diamant brut
fragile
dans son écrin d'ivoire

Mystère sublime
reliant l'ombre à la lumière

Tes soubressauts
font l'ignorance de la raison
La couleur des mots
Le poids de l'absence
Le cri des rêves
la nudité du sommeil
La douceur de l'aube
Les jours de pierre
Les griffes
la caresse d'un regard

Et mille choses encore

Sans toi
Sans tes battements
que le silence effleure
je ne pourrais rire et pleurer

Mon poème ne serait pas

Mon coeur.

Une goutte de pluie
Rose sur ta joue
Luit sur mes lèvres

Une perle de nuage
Partagée
Dans un baiser volé.