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Posts I've Made

In Topic: L'instant

06 October 2006 - 07:55 AM

Vieilleries pour vieilleries, cette autre que je chéris :

Juste quelques secondes avant l'oubli

La ligne est brisée.

Un genou à terre,
tu mesures l’extrême gravité de la situation.
Tu dois obéir à la loi,
une main posée sur le froid du sol,
comme pour y jurer ton allégeance.

Ecoute …
Y aurait-il quelqu’un pour entretenir ton courage ?

Je suis …

… Je suis l’argile
prête à glisser entre des doigts impalpables.
L’argile amollie par l’eau,
l’argile et l’eau d’avant le partage .
Qui m’a couchée là comme au creux d’une oreille ?

Serre moi entre tes mains, une dernière fois,
comme pour saisir le bleu de la terre sacrée.

… Je suis l’écharpe de brume.
Est-ce la première respiration de la terre au sortir de la nuit froide,
ce nuage à l’aplomb de ton échine ?
Ou l’ air que tu as invité au coeur de toi-même, ton haleine rassemblée
le cri qu’on arrache, l’aveu tremblant,
un soupir
ou le rythme calme du souffle dans la paix de ton sommeil.

Et tu guettes là, front levé,
la brise ou la tempête qui me dispersera.

… Je suis la fine ligne rouge
suspendue au dernier battement
suspendue à l’écho du dernier battement
éteinte
gelée au plus profond de la veine sombre

une nuit en rase campagne
pour finir mon voyage intérieur.

… Je suis la lumière que tu ne sauras jamais écrire.
Emu tu sens le froid sur ton visage
tu vois l’ombre que je répands sur ton horizon,
mais tu ne me sais pas.
Abandonne l’illusion au matin
toutes les espérances et toutes les désespérances.

Et viens au soir,
pauvre
de toute certitude.

… Je suis l’enfant-fleur
qu’enfin tu portes vers tes lèvres,
toute la douceur du monde dans ton regard mouillé.
Comme la douceur du mur que tu as levé,
chaque pierre liée par simples respect et patience.
Et le mur mêle sa douceur à l’ombre d’une lignée d’ifs.
Et l’if, au temps ralenti
rassure de son ombre et la terre et la pierre

contre toute menace,
d’intemporalité.

Je suis l’empreinte de tes pas sur la neige
clôture brisée,
toute patience trahie,
regarde tes mains, blanches de ta colère.

Ce que tu as rêvé faire,
ce que tu as fait,
ce que tu as défait.

… Je suis la conscience que tu rends,
je te quitte
sans lassitude,
sans nostalgie non plus.

Et ce qui déjà te ronge l’os
emportera plus que toi de mon mystère.


Comme tu es pâle mon ami.
Et comme tu es sombre .

Entends-tu l’écho de nos voix,
les sept mémoires de ton âme évanouie
Attendant que la terre nous réinvente ?

Ariel, 11 mai 2002


Bises,

Tam

In Topic: Si J'étais Un Poète

15 June 2006 - 09:47 PM

Henri a raison : gaffe-toi quand même mon Gilo !

In Topic: August 30 – 1968

14 January 2006 - 11:57 AM

toujours à la page des sports, cet autre entre-filets

and this second short reminder, just in case