Un silence étouffant, oppressant
Je me meurs dans ma nuit
Rouge pourpre qui s’étend
Et rampe sans un bruit
Un silence obscur et froid…indécent
Mon âme et moi mourrons d’insomnie
Le temps est long, ronge doucement
Mon Angoisse de ce calme sans vie
N’ayons point peur des mots : un silence dément
Qui s’inscrit dans mon esprit, à l’apogée de ma folie
Un silence languissant, qui gémit son ennui…….
Mon amour, mon bel ami dites un mot, je vous en prie
Un silence de quiétude, un silence de sommeil
Je vous regarde paupières closes au pays des merveilles ?
Tandis que moi, à côté, n’entends pas votre cœur qui bat
Je me torture, je lutte et me débats dans mes draps
Je te meurs dans la nuit
Un rouge pourpre de sang qui coule … sans un bruit.

Mes cris expriment malhabiles ma volonté de cette vie
Une autre alter pleine d’amour et  sans le moindre ennui
Putain de vie ! je ne sais la maîtriser l’emporter
Aux confins mes désirs prêt de ma volonté
Rêveuse au cœur d’or qui s’excuse désolée
De n’avoir pu t’offrir d’avoir pu te donner
Cette petite vie tranquille cette petite vie de fée
Ni princesse ni déesse juste la magie dans le hasard
La chance je la connais et la croise tous les soirs
Toi mon amour j’aurais tant voulu t’emmener à notre gré
Plus loin que ton horizon dans mes lointaines contrées
Où or et diamant bleu fleurissent parmi les crânes
Mon amour aujourd’hui je vois bien que tu te fanes
M’en veux regrette ce mal que je t’ai fait sans comprendre
Que tu étais ma vie mes désirs, ma volonté et mes méandres
Vois ce vide en toi, un vide véritable et sans conscience
Je T’aperçois te connais et reconnaît ton errance
Viens en ami mon amour viens vers moi
Je surmonte la douleur je surmonte l’émoi
Vois je t’offre plus que mon être plus que mon âme zébré
Tous deux pouvons être réunis grâce à une tendre amitié
Viens mon ami, mon amour viens vers moi te reposer
Je te dirais ces mots tranquilles, ces petits mots de fée..


Marion

Je ronronne sous le crâne abattu par l’insomnie
Manque de sommeil réparateur je m’ennuie
Ai du plomb dans la tête mal dormi
Pendant ces petites heures dont j’ai fait ma nuit

Fatiguée les yeux ouverts puisqu’il le faut
Le sommeil pointe son nez ce matin en porte à faux
C’est épuisé cerne sous les yeux jusqu’à la bouche
Regard froid incompris hagard et farouche

Envie de dormir marre des mots démodés sans défaut
Envie de mon lit, plonger dans ces sombres flots
Envie de retrouver insouciante mes affres de la nuit
Et les combattre les abattre pour dévorer la vie

Puis hurler à s’en faire mal hurler pour expulser
Ce cri étouffé qui s’émeut meurt sous l’oreiller
……………………..
Mais là en cet instant en classe sans classe comme toujours
Mal au crâne regard hagard mots qui sonnent comme un tambour
Pourtant hier soir pas d’alcool ni pétards
Juste trop froid trop chaud seule et sans écart

Cette nuit il est vrai le sommeil m’a fuit
Toutes mes pensées ont vogué denses et pure magie
Il me semble qu’au fond de mon délire d’insomniaque
J’espérais que ces pensées voleraient vers ton esprit
Qu’elles imprimeraient de leurs voix ton petit cœur
Afin de le réchauffer de l’embraser encore cette nuit
Me blottirai dans tes bras et nos corps plein d’ardeur…

Insomnie douce ennemi tu me tiens et m’enchaînes
A tes liens démoniaques et je me plie ma souveraines
A ta volonté… Insomnie gracieuse garce je te fais
Amie de mes nuits, admiratrice des mes regrets


Marion
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L'âme des matelots

De très grands navires se dessinent dans le ciel
Les étoiles brillent (il me semble qu’elles m’appellent)
Les nuages sombres passent sur la lune
Laissant leurs ombres sur les vastes dunes
La mer chantonne son refrain  régulier
Au loin l’orage entonne sa frénésie d’été
L’herbe bleue frissonne
Le tonnerre tonne
Je laisse la brise caresser mes cheveux
Je rêve j’idolâtre tout ce que je peux
Maintenant la pluie, une pluie torrentielle
Qui me montre et démontre la colère du ciel
Et moi sous ce spectacle totalement ébahie
Ne recherche ni habitacle ni abri
Je vois encore un de ces navires d’or
Il m’apparaît qu’il va bientôt faire naufrage
La tempête tout là haut doit faire rage
Alors je verrais descendre les âmes des matelots
Ils me conteront leur voyage dans les astres bouleversés
Et moi frigorifiée je les laisserais m’emporter
Dans leur trou noir : au plus profond de leur eaux.

Marion

Et sur l’art d’aimer sur l’art de goûter
Jour après jour sans se lasser
L’art de surprendre l’art d’en vouloir
Vouloir faire du jour un merveilleux hasard
Se laisser jouer au plus beau des mystères
Se laisser avoir par les sombres enfers
Le lendemain préparer le retour au purgatoire
Et voguer vers le paradis dès la tombée du noir
Rire de câlins de tendresse !
Avoir dans les mains l’or des caresses
Et donner donner tout cet amour enfoui
Pour enfin s’apaiser et respirer la nuit !
Ah amour viens vers moi viens que je t’embrasse
Viens vers moi, viens que l’on s’enlace !
Encore une fois en une étreinte bouleversée
Et comme toujours mon amant ne comprendra pas
Que c’est parce que j’aime l’amour que je suis dans ses draps


Marion