Sous l'aimable et bienveillant patronage de Patrick Cintas et de la Revue d'art et de littérature, musique (RALM) :
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L'émotion me laisse sans voix.
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L'anthologie De La Série
16 November 2006 - 07:07 AM
Sonnet Du Canard Clandestin
22 September 2006 - 03:47 PM
Est-ce donc impossible, être un canard français ?
Quand on est comme moi sans ailes et sans pattes
J’ai vu Napoléon ! revenir des Carpates.
Avec un gros bouquin et un kilt écossais.
J’ai vu Charles de Gaulle boire au Quai d’Orsay
A l’époque bénie où je mangeais des blattes
Et Jacques Chirac fier de tout ce que tu rate,s
Toi le Français moyen quand je criais « okay ! »
Tout canard impérial que je sois, je dois dire
Que le cours de l’histoire m’a donné raison.
Je ne suis pas français ! Je serai un poisson !
Mais je perpétuerai la gloire de l’empire.
A manger des corneilles, on se mord l’estomac ;
Rêver l’empire chu n’agrandit pas le lac.
Quand on est comme moi sans ailes et sans pattes
J’ai vu Napoléon ! revenir des Carpates.
Avec un gros bouquin et un kilt écossais.
J’ai vu Charles de Gaulle boire au Quai d’Orsay
A l’époque bénie où je mangeais des blattes
Et Jacques Chirac fier de tout ce que tu rate,s
Toi le Français moyen quand je criais « okay ! »
Tout canard impérial que je sois, je dois dire
Que le cours de l’histoire m’a donné raison.
Je ne suis pas français ! Je serai un poisson !
Mais je perpétuerai la gloire de l’empire.
A manger des corneilles, on se mord l’estomac ;
Rêver l’empire chu n’agrandit pas le lac.
La Girafe à Deux Têtes
09 September 2006 - 08:31 AM
Soyons sérieux, sérieux, voyons
que je sois une girafe à deux têtes
que l'une parle de plus de voix que l'autre
que les têtes gonflent et dégonflent à mesure
des allées dépravées et des venues du diable
et de ses visiteurs qui n'en reviendront pas
tout cela, tout cela et même plus
ni ma furie ni ma curie et moins encore
les lubies et les fesses malades et enflées
du diable qui me fait parfaitement confiance
rien de tout, rien, de tout cela, rien
n'implique en aucun cas ni à mon cul
que je doive - ce n'est pas écrit - rien
n'est écrit - comme je l'écris je vous le dis
en vérité - je vous l'écris - rien ne m'oblige
à me tenir aux portes de l'enfer
je ne suis pas payé pour ça, voyez
juste pour être hideux, pourri et
de ma tête difforme je rattrape mon cou
si c'est un cou de fou je vous le dis
en vérité je vous l'écris - et rien
non, rien - rien ne m'obligerait
à cause des petits spectacles mesquins
dont je vous entretiens - entrez, entrez
quand le diable vous tient - et bien
la tête collée entre ses fesses qui sont
votre cabine d'intime projection privée
de lumière et de son et de respiration
pour votre nez ensanglanté et envieux
de mes têtes hideuses mais nasales
à me tenir dans ma folie curieuse
pour vous attirer aux portes de l'enfer
je me tiens au dehors - c'est ma folie
et ma curie - votre incurie et ma curée
je cuve d'avoir bu tout l'enfer, je dégivre
mais je me souviens de rien, pas vous
ni je me souviens de vous, ni vous
et ma parole est sans valeur, alors
il ne vous reste qu'à recommencer
la projection va bientôt s'enfoncer
et vous aussi : je me dore la pilule
au soleil, à la porte, jeté et viré
comme une girafe sans emploi
muette à cause de deux têtes
aujourd'hui est jour de fête.
que je sois une girafe à deux têtes
que l'une parle de plus de voix que l'autre
que les têtes gonflent et dégonflent à mesure
des allées dépravées et des venues du diable
et de ses visiteurs qui n'en reviendront pas
tout cela, tout cela et même plus
ni ma furie ni ma curie et moins encore
les lubies et les fesses malades et enflées
du diable qui me fait parfaitement confiance
rien de tout, rien, de tout cela, rien
n'implique en aucun cas ni à mon cul
que je doive - ce n'est pas écrit - rien
n'est écrit - comme je l'écris je vous le dis
en vérité - je vous l'écris - rien ne m'oblige
à me tenir aux portes de l'enfer
je ne suis pas payé pour ça, voyez
juste pour être hideux, pourri et
de ma tête difforme je rattrape mon cou
si c'est un cou de fou je vous le dis
en vérité je vous l'écris - et rien
non, rien - rien ne m'obligerait
à cause des petits spectacles mesquins
dont je vous entretiens - entrez, entrez
quand le diable vous tient - et bien
la tête collée entre ses fesses qui sont
votre cabine d'intime projection privée
de lumière et de son et de respiration
pour votre nez ensanglanté et envieux
de mes têtes hideuses mais nasales
à me tenir dans ma folie curieuse
pour vous attirer aux portes de l'enfer
je me tiens au dehors - c'est ma folie
et ma curie - votre incurie et ma curée
je cuve d'avoir bu tout l'enfer, je dégivre
mais je me souviens de rien, pas vous
ni je me souviens de vous, ni vous
et ma parole est sans valeur, alors
il ne vous reste qu'à recommencer
la projection va bientôt s'enfoncer
et vous aussi : je me dore la pilule
au soleil, à la porte, jeté et viré
comme une girafe sans emploi
muette à cause de deux têtes
aujourd'hui est jour de fête.
Enfer
09 September 2006 - 07:47 AM
Tranquillement tu t'installes
dans un fauteuil armé
et ta tête s'est armée
au sang - au sol
ta tête voit dessous le sol
le sol se répand sur tes mains
et tes mains s'entrouvrent
dehors - dehors
vois ton visage dispersé
et ce sont des nuages
et les nuages écoulent ton visage
ton visage - se fend - s'ouvre
maintenant - il reste
au fauteuil - au fauteuil
et tu dis : "C'est la faute de l'oeil."
La faute de l'oeil -- ou de ta main
ta main s'ouvre au sol
et ton oeil regarde
dessous le sol
et tu plonges
vers l'enfer
vers l'enfer vois le diable
Enfer
dans un fauteuil armé
et ta tête s'est armée
au sang - au sol
ta tête voit dessous le sol
le sol se répand sur tes mains
et tes mains s'entrouvrent
dehors - dehors
vois ton visage dispersé
et ce sont des nuages
et les nuages écoulent ton visage
ton visage - se fend - s'ouvre
maintenant - il reste
au fauteuil - au fauteuil
et tu dis : "C'est la faute de l'oeil."
La faute de l'oeil -- ou de ta main
ta main s'ouvre au sol
et ton oeil regarde
dessous le sol
et tu plonges
vers l'enfer
vers l'enfer vois le diable
Enfer
Shoot
08 September 2006 - 09:49 PM
Bientôt contre ton nom je serai absorbé
et pas à le construire à croire
de treuils en coulis de farine sur ton cou
frappés les uns contre les autres en chocs inamissibles
responsables de la construction
consciente de ton nom
je te veux in situ
Je joue à être ta situation
ta main obéit à mon semblant de
ta respiration je la veux sèche
dans un ensemble poitrine poumon qui
se comprime je
tourne je retourne ce que tu appelais
ton regard
arc pour moi à jouer de jour
des creux comme des mouvements
où je n'inscrirai rien je reste assis
et tu auras
une affection particulière pour
ce jeu horrible de gamin au lieu des gestes que tu imprimas

Je me place dans la perspective de savoir si une écriture journaliste peut contribuer à rendre compte de ce qu'on appelle "happening", "performance". -- On a bien raison de vouloir jouer sur l'immédiateté de tel ou tel événement -- une prise de parole, un geste comme "action" -- et de se mettre à réfléchir sur les conditions de pareilles expériences.
Donc.
Je voudrais réfléchir au café que je bois. Une sociologie, une sociologie de ce café seraient les bienvenus, vraiment. Un état relatif à la noyade. J'avais dit en m'éveillant et après un reste, rien qu'un reste, de rêve, "je ne ferai rien" : j'écris.
J'écris en omettant des pages
et pas à le construire à croire
de treuils en coulis de farine sur ton cou
frappés les uns contre les autres en chocs inamissibles
responsables de la construction
consciente de ton nom
je te veux in situ
Je joue à être ta situation
ta main obéit à mon semblant de
ta respiration je la veux sèche
dans un ensemble poitrine poumon qui
se comprime je
tourne je retourne ce que tu appelais
ton regard
arc pour moi à jouer de jour
des creux comme des mouvements
où je n'inscrirai rien je reste assis
et tu auras
une affection particulière pour
ce jeu horrible de gamin au lieu des gestes que tu imprimas

Je me place dans la perspective de savoir si une écriture journaliste peut contribuer à rendre compte de ce qu'on appelle "happening", "performance". -- On a bien raison de vouloir jouer sur l'immédiateté de tel ou tel événement -- une prise de parole, un geste comme "action" -- et de se mettre à réfléchir sur les conditions de pareilles expériences.
Donc.
Je voudrais réfléchir au café que je bois. Une sociologie, une sociologie de ce café seraient les bienvenus, vraiment. Un état relatif à la noyade. J'avais dit en m'éveillant et après un reste, rien qu'un reste, de rêve, "je ne ferai rien" : j'écris.
J'écris en omettant des pages
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