FEMMES
Ce n’est pas pour les monter
Que j’attendais
Patient
Que leurs robes se dégrafent
Ce n’est pas pour les pourfendre
Que j’attendais
Serein
Que leurs souliers se délacent
Ce n’est pas pour les prendre
Que j’attendais
Muet
Que leurs yeux se balancent
J’aurais pu imiter les chiens
Dans les rues
Les missionnaires dans les paillotes
Les amants dans leurs lits
Non ce n’est pas pour les imiter
Que j’attendais
L’heure où leur ventre
Imagine une autre histoire
Je restais là
Dans une nuit de neige
Le cœur glacé d’espoir
Et le vent me disait
Qu’il faut beaucoup souffrir
A les attendre ainsi
Plus haut qu’elles ne l’espèrent
A l’accoutumée du temps
Il me fallait les aimer
Libre d’aller
Plus haut
Que les derniers nids
Qui ne se cachent plus
Tellement ils sont seuls
Dans les branches défeuillées
Ce n’était pas non plus pour les surprendre
Que j’allais les chercher
Loin de leur lit quotidien
Où leurs jambes tournaient
Comme des moulins
Ecoulant la sueur
Qui coulait de leur cœur
Non je suis resté là
Le cœur glacé d’espoir
Ainsi marchant
Pour ne pas manquer celle
Que j’attendais
Ainsi marchant
Dans la nuit de neige
Attendant
Un seul geste d’elle
Qui ne soit pas
Qui ne soit plus
Le geste de celles
Qui s’exaltent sans joie
Il faut savoir
Que nous aimons
Toujours celles
Que nous imaginons
Marchant
Glacés d’espoir
Dans la nuit de celle
Qui nous ignore
- Poésie - Archives de Toute La Poésie - 2005 - 2006
- → Viewing Profile: Topics: Michel
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Femmes
30 August 2006 - 10:45 AM
K 427 (à Felice)
28 August 2006 - 10:54 AM
K 427
Inachevée s’élance
Sur le soleil couché de l’âme
Ivre de notes
D’un jour glorieux
La grande messe
En ut mineur dite
Et le plus souvent chantée
Très loin des nefs
Kyrie eleison
Mozart descend leste
L’escalier des songes
Sur toutes les étoiles
Qui ne vont pas au ciel
Et Wolfgang entr’ouvre
D’un seul chant rêvé l’aurore
Superbe des grands fonds du ciel
Dans une sourde ascension de lumière
Dévastant l’ombre de la nuit
Gloria
La grande messe résonne
Dans la clameur du Saint Esprit
Elle trace suberbement
La douceur du temps
Revenu de l’ombre
Elle dévale au ventre des dauphins
De longs serpents verts
Se croisant dans la tendre dérive
Comme des anémones enlacées
Gloria in excelsis deo
Le vent bat une pluie de sons
Faisant de l’air
Un grand frissonnnement
Qui lèche haut la mémoire
Des glaciers stupéfaits
De sentir le frisson de neige
Transpercer le ventre
De leurs vastes profondeurs
Et l’hiver a des joies d’enfants
Dormant sur l’épaule nue
D’une Joconde
Qui attend d’un ange
La main
Et incarnatus est
Soudain le chant
S’élève en un hymne de reconnaissance
Dans une arabesque d'oiseau
Buvant la lumière
Pour aller hors de portée des anges
Se perdre dans le soleil
Sanctus
Sur le corail des eaux claires
Loin des terreurs humaines
Un double chœurs chante d’un doigt
La couleur et la forme
De savants contrepoints
Benedictus
La grande messe est alors dite
A genoux sur le temps
Wolfgang Amadeus Mozart
Souffle sur les siècles
Une nuée de coléoptères
Et la Joconde
A enfin reçu le baiser
Des lèvres d’un ange
Inachevée s’élance
Sur le soleil couché de l’âme
Ivre de notes
D’un jour glorieux
La grande messe
En ut mineur dite
Et le plus souvent chantée
Très loin des nefs
Kyrie eleison
Mozart descend leste
L’escalier des songes
Sur toutes les étoiles
Qui ne vont pas au ciel
Et Wolfgang entr’ouvre
D’un seul chant rêvé l’aurore
Superbe des grands fonds du ciel
Dans une sourde ascension de lumière
Dévastant l’ombre de la nuit
Gloria
La grande messe résonne
Dans la clameur du Saint Esprit
Elle trace suberbement
La douceur du temps
Revenu de l’ombre
Elle dévale au ventre des dauphins
De longs serpents verts
Se croisant dans la tendre dérive
Comme des anémones enlacées
Gloria in excelsis deo
Le vent bat une pluie de sons
Faisant de l’air
Un grand frissonnnement
Qui lèche haut la mémoire
Des glaciers stupéfaits
De sentir le frisson de neige
Transpercer le ventre
De leurs vastes profondeurs
Et l’hiver a des joies d’enfants
Dormant sur l’épaule nue
D’une Joconde
Qui attend d’un ange
La main
Et incarnatus est
Soudain le chant
S’élève en un hymne de reconnaissance
Dans une arabesque d'oiseau
Buvant la lumière
Pour aller hors de portée des anges
Se perdre dans le soleil
Sanctus
Sur le corail des eaux claires
Loin des terreurs humaines
Un double chœurs chante d’un doigt
La couleur et la forme
De savants contrepoints
Benedictus
La grande messe est alors dite
A genoux sur le temps
Wolfgang Amadeus Mozart
Souffle sur les siècles
Une nuée de coléoptères
Et la Joconde
A enfin reçu le baiser
Des lèvres d’un ange
Amour Décisionnel
10 July 2006 - 06:47 PM
AMOUR DECISIONNEL
Je t’aime
Par décision irréversible
Par volonté implacable
Sans jamais douter
De ma volonté
Ni de cette décision sans appel
Je t’aime
Dans l’indissoluble couple
Qu'ombre et lumière
Ont taillé dans le temps
Dans l’immensité des océans
Dans les senteurs des bois
Et de la terre mouillée
Sur les lèvres enfiévrées
A la saison des amours
Et dans le premier cri de l’enfant né
Je t’aime
Par la nécessaire décision de l’admettre
Tel qu’il me fut donné de le sentir
Sur un chemin d’automne égaré
Où de vifs feuillages rouges et dorés
Baisaient un grand ciel bleu
Sans y avoir laissé de traces
Que dans mon cœur ébahi
Et aucune entreprise aucune démarche
Aucune pensée déviante
Ne pourront jamais remettre en cause
De si faible façon que ce soit
L’amour où par toi
Je fus au jour jeté
Je t’aime
Dans le silence qui suit
Une chanson d’amour
Dans la beauté des cantiques
Offrant la foi divine aux cieux
A la croisée solennelle et dérisoire
Du jour et de la nuit
Comme une fleur éclose
Un jour de folie
Sur le fumier des amours défuntes
Et que nul ne voie dans cet amour
Une alliance forcée
Un mariage d’intérêts
Car le temps de vivre
N’est plus aux détours
Ni aux arrangements subtils
Aux combinaisons puériles
Il est à l’amour profond
Comme à l’océan la vague
Comme à la branche l’oiseau qui chante
Parce que l’amour n’a plus le temps
De se compter ni de se regarder
Que nul ne rie de cet amour
Déclaré publiquement
Afin que chacun en soit averti
Afin qu’il ne puisse jamais être dit
Que j’ai pu avoir honte
De cet amour délibéré
Je déclare mon amour immortel
Portant en ce froid d’automne venu
Et dans sa pâle lumière
L’éternité d’aimer
Que la vie confère à tous
Oui je le confirme
Dans un amoncellement de tendresse
Je t’aime de tout part
Sous la ramure de la lune
A brouter les herbes du vent
Je t’aime
Par décision irréversible
Par volonté implacable
Sans jamais douter
De ma volonté
Ni de cette décision sans appel
Je t’aime
Dans l’indissoluble couple
Qu'ombre et lumière
Ont taillé dans le temps
Dans l’immensité des océans
Dans les senteurs des bois
Et de la terre mouillée
Sur les lèvres enfiévrées
A la saison des amours
Et dans le premier cri de l’enfant né
Je t’aime
Par la nécessaire décision de l’admettre
Tel qu’il me fut donné de le sentir
Sur un chemin d’automne égaré
Où de vifs feuillages rouges et dorés
Baisaient un grand ciel bleu
Sans y avoir laissé de traces
Que dans mon cœur ébahi
Et aucune entreprise aucune démarche
Aucune pensée déviante
Ne pourront jamais remettre en cause
De si faible façon que ce soit
L’amour où par toi
Je fus au jour jeté
Je t’aime
Dans le silence qui suit
Une chanson d’amour
Dans la beauté des cantiques
Offrant la foi divine aux cieux
A la croisée solennelle et dérisoire
Du jour et de la nuit
Comme une fleur éclose
Un jour de folie
Sur le fumier des amours défuntes
Et que nul ne voie dans cet amour
Une alliance forcée
Un mariage d’intérêts
Car le temps de vivre
N’est plus aux détours
Ni aux arrangements subtils
Aux combinaisons puériles
Il est à l’amour profond
Comme à l’océan la vague
Comme à la branche l’oiseau qui chante
Parce que l’amour n’a plus le temps
De se compter ni de se regarder
Que nul ne rie de cet amour
Déclaré publiquement
Afin que chacun en soit averti
Afin qu’il ne puisse jamais être dit
Que j’ai pu avoir honte
De cet amour délibéré
Je déclare mon amour immortel
Portant en ce froid d’automne venu
Et dans sa pâle lumière
L’éternité d’aimer
Que la vie confère à tous
Oui je le confirme
Dans un amoncellement de tendresse
Je t’aime de tout part
Sous la ramure de la lune
A brouter les herbes du vent
Méfie-toi
04 July 2006 - 10:23 AM
MEFIE-TOI
Mon amour méfie-toi de la lumière
Qui donne aux feuilles l'air
De n'avoir jamais tremblé
Mon amour garde-toi de l'ombre
Qui habille la pierre des tombes
D'un masque glacé du temps
Mon amour attention au vent
Qui chante à fleur de terre
La tendresse des coeurs lointains
Et puis garde-toi de ton coeur
De ses vastes crues de bonheur
Courant dans des mains nomades
Et méfie-toi aussi du sourire
Qui comme un oiseau qui passe
Reviendra couver un nid de larmes
Mais ne quitte pas mes yeux
Qui sont des palais de verre
Où tu resteras mon invitée
Mon amour méfie-toi de la lumière
Qui donne aux feuilles l'air
De n'avoir jamais tremblé
Mon amour garde-toi de l'ombre
Qui habille la pierre des tombes
D'un masque glacé du temps
Mon amour attention au vent
Qui chante à fleur de terre
La tendresse des coeurs lointains
Et puis garde-toi de ton coeur
De ses vastes crues de bonheur
Courant dans des mains nomades
Et méfie-toi aussi du sourire
Qui comme un oiseau qui passe
Reviendra couver un nid de larmes
Mais ne quitte pas mes yeux
Qui sont des palais de verre
Où tu resteras mon invitée
Les Bleus De Hué
19 May 2006 - 07:44 PM
LES BLEUS DE HUE
Dans les charniers de Hué
Combien de corps ont été jetés
Dans des trous profonds
Pour y dormir longtemps
Comme des vases anciens brisés
Peu importe le décompte
En centaine de milliers
Ce ne sont pas les plus grands charniers
Que la terre recueille
Avec humilité
Dans les charniers de Hué
Combien de vases enfants jetés
Bras dessus bras dessous
Dans les trous si bleus
A dormir si longtemps
Bras dessus bras dessous
Sous une terre promise
Au rouge paradis
D’une liberté assassinée
Et auraient-ils
Dans les trous si profonds
A dormir si longtemps
Bras dessus bras dessous
Des fleurs dans leur bouche
Chantant cette libération expéditive
De leur condition
Et qui aujourd’hui
Entend crier
Sous la terre rouge
Ceux qui ne verront plus
Le bleu du ciel
Ni celui de la porcelaine
Dont leur ville a fierté
Et les peaux
De ces enfants jaunes
Dans les charniers bleu de Hué
Quel antiquaire fou
Ne les clouera-t-il jamais
A sa porte
Pour les touristes de passage
Comme la peau luxueuse des tigres
Que l’on dit mangeurs d’homme
Vendue comme trophée de chasse
Ou tapis de chambre à coucher
La guerre c’est toujours
La cache du vent
Dans les trous de chair transpercée
Dans les charniers de Hué
Combien de corps ont été jetés
Dans des trous profonds
Pour y dormir longtemps
Comme des vases anciens brisés
Peu importe le décompte
En centaine de milliers
Ce ne sont pas les plus grands charniers
Que la terre recueille
Avec humilité
Dans les charniers de Hué
Combien de vases enfants jetés
Bras dessus bras dessous
Dans les trous si bleus
A dormir si longtemps
Bras dessus bras dessous
Sous une terre promise
Au rouge paradis
D’une liberté assassinée
Et auraient-ils
Dans les trous si profonds
A dormir si longtemps
Bras dessus bras dessous
Des fleurs dans leur bouche
Chantant cette libération expéditive
De leur condition
Et qui aujourd’hui
Entend crier
Sous la terre rouge
Ceux qui ne verront plus
Le bleu du ciel
Ni celui de la porcelaine
Dont leur ville a fierté
Et les peaux
De ces enfants jaunes
Dans les charniers bleu de Hué
Quel antiquaire fou
Ne les clouera-t-il jamais
A sa porte
Pour les touristes de passage
Comme la peau luxueuse des tigres
Que l’on dit mangeurs d’homme
Vendue comme trophée de chasse
Ou tapis de chambre à coucher
La guerre c’est toujours
La cache du vent
Dans les trous de chair transpercée
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