C'était le lendemain du dimanche soir
Elle partit, se rappelant ses déboires.
Elle sourit à le fin du cycle de la nuit.
Le vent qui soufflait fort découvrait son visage d'or.

Elle serra sa farde plus fort encore
Contre son jeune corps.
Les feuilles d'arbres courraient le long de la route.
Moment de doute.
Le vent qui soufflait fort découvrait son visage d'or.

Le début de ce matin
Ne présageait pour elle rien de bien.
Elle avançait pas à pas
Elle était non loin de moi...
Le vent qui soufflait fort découvrait son visage d'or.

Elle adressa une prière à son créateur
" mon Dieu je t'en prie, montre moi une vie".
Aussitôt pensé, aussitôt fait...
Le vent qui soufflait fort decouvrait son visage d'or.

Elle entrevut la chaussée
Mais peine perdue d'espérer...
Elle l'avait imaginée...
Le vent qui soufflait fort découvrait son visage d'or...

Bientôt elle arriva à bon port
Mais elle faisait encore partie de cette image, ce décor...
Le cent qui soufflait fort découvrait son visage d'or...

Pourquoi la vie doit- elle être faite de désespoirs?
La petite fille qui broie du noir a du mal à savoir..
Va- t- elle le revoir un soir?

Lui dira- t- il les mêmes paroles?
Celles qui blessent mais qui au fond consolent.
La prendra- t- il sous sa coupole?

Ses yeux se ferment
Et des larmes de glace coulent sur sa peau irritée
Faute d'avoir déjà pleuré...

On l'avait prévenue,
Elle est têtue.
On le lui avait déjà dit,
Et elle avait rit...

Elle regrette,
Elle déchante,
Elle guette,
Quelle interminable attente...

Je ne peux pas me laisser t'aimer
                       Ce serait une erreur
                       Qui détruirait mon coeur
                       Ce serait un leur
                       Qui estomperait mon bonheur.

                       Je ne peux pas me forcer
                       Mais je dois m'en empêcher.

                       Vouloir tout contrôler
                        N'est- ce pas se priver?
                       Vouloir tout retenir
                       N'est- ce pas déjà souffrir?

                       Mais penser à te quitter
                       N'est- ce pas déjà me tuer?

Impression d'être différente
Mais raisons insuffisantes.
Rêve d'un don,
Mais où est ma raison?

Mes paupières lourdes tombent
Emprisonnent mes yeux irrités.
Une image, une femme
Vient illuminer ma vue
Que mes paupières avaient cachée.
Elle ressemble à cet être
Que j'ai vue dans la pleine lumière
Juste avant que je m'expire.

Se souviendra- t- on de moi?
Oublieront- ils mon endroit?
Penseront- ils à moi?

Je ne sais pas,
Je ne sais plus,
Je ne suis plus...

Elle l'a vu mourir
Mais n'a pas vu l'âme
De son corps s'enfuir.
Elle n'a vu que lui.
Lui n'a pas de prénom,
Lui est juste son imagination...

Elle l'a vu blessé
Mais n'a pas vu l'âme
De son corps lutter.
Elle n'a vu que lui.
Lui n'a pas de visage,
Lui est juste image...

Elle l'a vu en forme
Mais n'a pas vu l'âme
De son corps prendre forme.
Elle n'a vu que lui.
Lui n'est pas extraordinaire,
Lui est juste un rêve...

Mais elle s'est éveillée
Et l'a vu à ses côtés.
Lui a maintenant un prénom,
Lui n'est plus son imagination.
Lui a maintenant un visage,
Et n'est plus image...