- Poésie - Archives de Toute La Poésie - 2005 - 2006
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La Grosse Pluie
02 April 2006 - 06:16 PM
La grosse pluie
Sous l’une de ces grosses pluies …
Elle court sous les larmes…
Sa tendresse de toujours s’en va…
Elle pousse la porte vitrée…
Se dirige exactement là où il faut…
Elle sait comment…
Elle cherche du regard
L’entrée d’une pièce…
… elle l’aperçoit…
DIEUX ! …
Quelle tristesse…
Quel désoeuvrement
Cet environnement…
Sale…
Abandonné,
Casé…
Numéroté,
Diagnostiqué…
Ouf !!
La tendresse s’avance se penche et dépose des baisers…
Les bras s’ouvrent, se serrent…
C’est la chaleur dans un lit qui n’en est pas …
Les mots prennent du temps à venir…
Il y en aura… mais avant……
…la tendresse à savourer…
À s’offrir en cadeaux précaires mais certains…
Les larmes s’entremêlent…
Les corps s’abandonnent…
DIEUX!
Puis les corps se quittent sans se quitter…
les yeux se mangent…
l’amour…
durable… éternel…
--------------
Tu es debout au pied d’un lit blanc…
Des machines qui dérangent…
Des liquides étrangers qui dégoulinent dans une veine de plastique…
Tu ouvres bien grand le moment… UNIQUE…
Tu surveilles la vie… son terme…
Tu penses aux cadeaux… les souvenirs…
Doux parfums
Secrets de coeur
Odeurs chaudes des corps
Bouffées de sieste
Précieux souvenirs
Fêtes d’amour
Ambiances taquines
Parfums sauvages
Maisonnées fougueuses
Caresses, caresses
Caresses de soleil
Caresses encore
Pages parfumées
Cadeaux partagées
Accolades consolantes
Enlacements confidences
Fleurs surprises
Embrassades généreuses
Douceur du regard
Douces visions
Beauté
La lumière, les nuances
Toile de la vie
Toiles de vie
C’est juste de l’amour
La fin…
Aucune attente... du moins c’est ce qui m’a semblé.
On l’installa sur une table d’aluminium chauffée.
On me demanda de rester…
On m'instruisit de la nécessité des examens…
…les plaintes se faisaient faibles et pénétrantes.
Je posai des questions…
Puis le diagnostic…
... Le moment qu’on voit venir arrive…
Il n’y a rien à faire…
On sait toujours ces choses-là….
Plus d’espoir de revenir en arrière…
Caresses arrachantes
Alors, on voit son chagrin scruter en soi d’autres chagrins….
Les images sans soleil, les images de pendule, les images sous la pluie….
... Les images... Les images...
Tout s’est vite passé…
Puis je suis rentrée...
... SEULE ...
motsart
sur google:
Soldat Raté
01 April 2006 - 08:07 PM
Soldat raté
« La radio à plein tube crie :
schhhtttt…
Dix neuf ans!
J’ai pas encore pris de schhhtttt balles perdues
Mais ça tombe comme des mouches
Je tire sur je ne sais qui
Je tire et je ne sais pourquoi
J’aurais du être .….. schhhttt
…. poète! Schhhttt…schhhttt… »
mOTSaRT
Sur google:
La Lutte De L'angelle
16 March 2006 - 10:13 PM
La lutte de l'angelle
Ils étaient ivres, durement drogués. Ils étaient cinq; quatre hommes, une femme. Ils riaient forts, gueulaient des injures aux passants. L’un d’eux dégueulait sur son copain et ça riait et ça riant ! « Hé les mecs, regarder qui vient là ! » Puis ils l’aperçurent. « Hé poil de carotte, viens par là ! »
Elle avait sa solitude écrite à la main. Elle rentrait avec ce plaisir de se retrouver seule à la maison, avec milles sourires dans la tête, chaque petit bonheur dans le vert des yeux. Elle irait arroser ses herbes, se faire une salade, se couler un bain et écrire.
Elle accéléra trop tard.
- « Hé poil de carottes, tu viens jouer ! »
Ils en bavaient. Elle regarda autour d’elle. La horde était là à se cogner dessus comme des collégiens mal élevés qui font la tête.
Elle cria « Non ! » avec une rage effroyable !
Ça les a excité.
En quelques fractions de secondes, des mains partout disaient « T’aime ça hein ? »
Non, criait Non !
« Mais oui, t’aime ça ! T’es un cul de salope et tu vas le montrer ! »
Un passant s’arrêta. « Qu’on vienne à mon aide, quelqu’un! Je vous en prie ! » mais elle ne voyait que la fille qui riait, les yeux mouillés, retenus d’angoisse, sentant la panique dépossédante dessous sa terreur.
Ils se mirent à la pincer. « Elle aime ça. Observer là! Toutes pareilles ces putes ! ». Elle n’arrêtait pas de crier. Puis l’un deux sortit une lame et d’un seul coup lui scalpa le crâne. À la main triomphante; une grande mèche rouge de ses cheveux.
« C’est pour garder en souvenir. »
Et l’autre qui avait vomi se jeta sur elle pour l’embrasser. La puanteur lui arracha le cœur. Puis tout alla très vite. Personne n’est intervenu. Personne. Elle n’est pas rentrée.
***
Elle était assise devant la glace. Il lui semblait que cela faisait des semaines qu’elle ne bougeait pas. Elle tenait le cœur ailleurs. Les yeux vieillis, rivés sur son corps, pâle, bleuté de haine avec cette odeur acre de vomi et cette odeur insupportable d’alcool qui l’empêchait de respirer. Le temps en durée, de rares larmes roulaient. Aucun n’avait osé la toucher. Aucun n’avait demandé si elle voulait être touchée. Des personnes s’étaient approchés. « Tu veux en parler » Elle n’avait pas répondu. « À quoi bon. » bien qu’on aimait mieux son silence. Elle vomissait tout ce qu’elle avalait. Le corps s’en voulait. Son cœur se taisait. Son esprit chavirait, entendait « Il faudrait bien qu’elle en parle. » Un médecin avait prescrit des calmants. Il pensait qu’il serait mieux pour elle de faire une thérapie.
(Voilà le mal devenu la règle. Le maître est un héros, qu’on félicite pour son talent de bourreau. Avec des mots vous pouvez payer la traite aux blêmes foules d’inconsciences. Avec de l’argent vous pouvez leur faire avaler l’enfer et enculer leurs enfants et ils en redemandent !
Bonjour Satanas! Tu fais les olympiades de la poésie, tu fais la une des manchettes et la médaille au cou; tu gonfles d’orgueil les culs que courent tes paparazzis. Allez des applaudissements; dans l’arène, des assujettis obéissant à big brother. La misère c’est trop banal, la faim aussi, mais le flux et le vomi ça c’est vendable. Allez tous sur le même bateau et prions pour qu’ils coulent pour le plus offrant des cons. Mais ces salauds n’auraient pas son âme. Non, ces salauds pourriraient dans l’enfer de leur vie sans son esprit. Elle sentit la colère puissante lui prendre la main. La femme qu’elle était ne leur donnerait pas un autre jour de sa vie et elle avait pensé à la beauté et elle avait pensé à tout ce qu’elle aimait et avait pleuré, pleuré, pleuré sans s’arrêter son déluge de peines.)
« Tu crois qu’elle peut en sortir ? » -« Non, elle n’est pas assez dur.»
Et elle avait pensé qu’ils avaient raison. Elle avait tout connu plus d’une fois. Le mal attaquait depuis tous ses jours. Une autre fois. C’était trop horrible. Elle revoyait la violence, entendait sa peur, ses hurlements, leurs rires, leurs insultes, leurs satisfactions à la torturer. « Tu vas jouir à en crever, salope ! » Sa chair s’ouvrait se déchirait, saignait, brûlait. Elle avait résisté à bout de force. Épuisée, vaincue, elle avait subit… encore, encore, encore et la scène lui semblait la même superposant leurs visages haineux. Ils étaient cinq, dix, cent, vingt mille, répété des milliards de fois et elle en mourrait.
Elle avait refusé leurs cachets, elle avait refusé leur pitié, elle avait refusé d’en parler, puis un beau matin, les larmes habillées, elle pris un cahier et elle est sortie écrire une histoire d’amour à la vie.
***
Elle se retrouvait encore écartelée comme une fleur ouverte jusqu’au cœur, les pieds dans des mécaniques glacées. Ils avaient des délicatesses nonchalantes, fonctionnelles, routinières. On lui expliqua tout. On lui demanda si c’était sa volonté. Elle avait dit « oui ». Elle avait crié « non ».
Elle ne voulait pas de cet enfant avenir. Il n’était pas d’elle. Il n’était de personne et elle se protégeait de la peine future de cet angelot giflé. Elle ne voulait pas d’une vie qu’elle ne voulait pas, en ce monde désolé. Elle ne voulait surtout pas avoir à se battre contre une destinée éclose dans sa chair réprimée. Elle refusait de créer cet être de son sang, soulagée de ne jamais le voir se fixer à ses seins pour se nourrir de sa sève. Elle refusait de l’entendre pleurer sa faim d’elle. Elle refusait de s’attendrir pour une âme qu’elle n’avait pas désiré, refusait de pleurer émue sur elle. Elle s’était résignée à ne plus la sentir dans son utérus mais une dernière fois avant de la délivrer d’elle, elle avait pensé que ses émotions existaient en cette forme de vie. Elle avait pensé ce qu’elle n’était pas; ces cellules d’être racontait son âme, dans les battements de son cœur; battait son rythme de sa source d’elle, dans ses voies génitales. Elle avait pensé qu’il le fallait pour le bien, pour le sien, reprendre sa vie à cette vie tout de suite.
Le moment arrivait. La seule chose qui comptait c’était ce prochain… demain. Un autre temps, loin de celui-ci. Elle s’accrochait à cet autre instant. Elle avait mal en son ventre gonflé. Elle avait mal en sa poitrine chargée, s’efforçait de ne rien éprouver de cette colère contre la stupidité et l’ignominie. À quel moment le médecin était entré ? Elle ne savait plus. Il avait posé une question sur son embarras, lui avait caressé les cheveux et s’était assis devant elle, béante, ouverte, inconfortable. Elle avait eu froid.
Il entrait ses doigts en elle, appuyait cliniquement sur le ventre, les ressortait. Elle fixait le rose des lèvres, anxieuses, coincées. Les mots de réconfort se taisaient. Puis comme s’il avait pu lire ses pensées, il dit que tout se passerait bien.
Et elle avait fermé les yeux sur la solitude et vu des femmes défilées en son esprit, ensanglantées, triturées dans leur chair, travaillées par les broches, conscientes de ce qui leur arrivait. À quel moment de l’histoire des hommes avaient-elles commencé à refuser la création ?
Elle s’en sortait, presque, mais combien étaient-elles qu’on sacrifiait ? Toutes ces autres qui affrontaient la mort pour ne pas à avoir à donner la vie. Des vies de femmes sans frontières, frigorifiés d’inquiétudes, qui se savaient perdues.
C’était un jeu; la frayeur et la haine des esprits durs, qui l’avaient menée à cet instant. La solitude brisée s’observait. D’autres l’épiaient. Elle affronta la culpabilité, la confusion, l’angoisse. Elle posa une question. « Puis je voir ? » Quelqu’un lui dit que l’aspiration déchiquetait le fœtus. Puis le bruit arriva trop vite, rapide, violent. La séparation critique se contracta en elle, lui arracha une plainte.
Quand elle était sortit de la clinique, elle avait eu besoin d’aimer. Personne. Elle avait pris un taxi. « Au cimetière. » Elle était descendu du taxi s’abandonna sur la première tombe et pleura sur elle.
mOTSaRT
sur google:
Le secret de la délivrance
14 October 2005 - 03:48 PM
Le secret de la délivrance
Poupon sirène
Bien-être
Dans ses ondes
D’eau fin migrant
En mèr acoustique
Bébé doux de rêves
Les yeux entrouverts
Perfusion de sensations
Qui persienne ton univers
En isolement Dans la retraite
Qui te nature À l’idéal
A l'embrasure De la lumière
En un génie Dans l’aventure
Sans un monde à sarreau
En oppressions À réactions
À ces ouïe-dire qui t’alliage
En contre coup Une autre couche
Un autre hublot Une autre souche
Dans l’embrassure Dans le cocon
De la saumure En assemblage
En complément À l'uni son
À l'unique son
Bébé sirène
Entends la côte
Des auteures aux poètes
Un rendez-vous te replonge
Écoute ton sang
D’encorbellement
D’amours Instincts
Chantant l’accord du contre temps
L’attachement Puis l’enlèvement
Au fond de mèr Bien amarré
La providence dans la nacelle
Toi qui en rêve en martèlement
Dans ce son d’elle que tu endores
Au nid secret des éléments
Aux pulsations qui te reviens
Flux et reflux puisant son être
Reviens dans ta mèr te rebercer
Raz de marées de vagissements
Le cœur muant ce paradis
Viens bébé rose À sentiments
Parler de toi S’émettre tous
Que le monde se remémore
Qui a moulé les anges nombreux
Petits monarques mal menés
Par leurs nageoires repêchées
Âmes transitors à volonté
Le coeur auditionnant
En multitude ribambelle
À liquider le grand amour
Les récitals Les concerts
La descendance des sirènes
Poupon sirène agité de tes mains
Ton ivresse nageoire sur le sein
L’oeil verre Bleu marin
Détourné par le mufle
Qui craint toujours
Des bêtes à cornes
Le son d'un monde
...
ÉTRANGER
Bébé étincelle
La liberté dans les deux pieds
Vont
Parmi nous
Ceux qui sonorent
mOTSaRT
(la suite
)
.
Poupon sirène
Bien-être
Dans ses ondes
D’eau fin migrant
En mèr acoustique
Bébé doux de rêves
Les yeux entrouverts
Perfusion de sensations
Qui persienne ton univers
En isolement Dans la retraite
Qui te nature À l’idéal
A l'embrasure De la lumière
En un génie Dans l’aventure
Sans un monde à sarreau
En oppressions À réactions
À ces ouïe-dire qui t’alliage
En contre coup Une autre couche
Un autre hublot Une autre souche
Dans l’embrassure Dans le cocon
De la saumure En assemblage
En complément À l'uni son
À l'unique son
Bébé sirène
Entends la côte
Des auteures aux poètes
Un rendez-vous te replonge
Écoute ton sang
D’encorbellement
D’amours Instincts
Chantant l’accord du contre temps
L’attachement Puis l’enlèvement
Au fond de mèr Bien amarré
La providence dans la nacelle
Toi qui en rêve en martèlement
Dans ce son d’elle que tu endores
Au nid secret des éléments
Aux pulsations qui te reviens
Flux et reflux puisant son être
Reviens dans ta mèr te rebercer
Raz de marées de vagissements
Le cœur muant ce paradis
Viens bébé rose À sentiments
Parler de toi S’émettre tous
Que le monde se remémore
Qui a moulé les anges nombreux
Petits monarques mal menés
Par leurs nageoires repêchées
Âmes transitors à volonté
Le coeur auditionnant
En multitude ribambelle
À liquider le grand amour
Les récitals Les concerts
La descendance des sirènes
Poupon sirène agité de tes mains
Ton ivresse nageoire sur le sein
L’oeil verre Bleu marin
Détourné par le mufle
Qui craint toujours
Des bêtes à cornes
Le son d'un monde
...
ÉTRANGER
Bébé étincelle
La liberté dans les deux pieds
Vont
Parmi nous
Ceux qui sonorent
mOTSaRT
(la suite

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Inertie
13 October 2005 - 09:28 PM
Inertie
L’esprit traversait un muret imaginaire d’ancolies.
Le doux temps virevoltait des colibris farouches sur les fleurs…
Le sentier dallé de sables et de galets
Comme un poème japonais
Marchait dans un pays insoupçonné.
On pénétrait du côté de la petite véranda.
Elle déconcertait d’accords secrets, de poésies et de musiques…
Les chaises restaient belles et silencieuses maintenant.
La grande entrée, l’indispensable passage
Baillait souvent grande ouverte près du bureau.
Une petite note parfumait l’âme d’antan :
« Le cœur de cette maison est libre et généreux,
riche de l’humanité qui l’habite et forme sa toile,
l’amitié s’est toujours trouvée à sa porte…
C’est vous qui l’habitez…
C’est vous qui bâtissez son âme…
Vivante en dedans,
rien d’autres n’a d’importance pour elle ! »
Attrapant de rares ombres au passage.
Le miroir se tenait tranquille, sans attente…
Du ventre des grandes baies et des portes carrelées…
Les planchers de forêts restaient souvent au soleil.
Ils s’imprégnaient de nonchalances tranquilles
sous un petit animal moucheté.
Il gardait la pénate de sa maîtresse,
son manteau calme, dans le ronronnement tigré,
étiré de tout son long dans un giron de lumière.
La pièce principale observait l’océan,
Étayait les lumières marines qui louvoyaient.
Il y avait au temps torride des aventures
Des aubades intentionnellement
Adaptée aux instants qu’ils faisaient;
Celles des agressivités de grands froids insoutenables
Instrumentaient les plus bienfaisantes, les plus chaudes.
Crémeux, le papier éclaboussait partout la salle d’eau…
Des roses lisses et géantes sur les murs…
Imaginées des brosses poétiques
D’une artiste à la vie affinée des Chagall.
Le bain laiteux parfaitement callé dans le plancher comme une cuve,
Des candélabres de cristaux colorés, des petits et des grands
Très occupés à enluminer les porcelaines,
Et la haute douche, vitrée,
Qui regardait ses multiples averses dans le miroir du coin,
Celui qui dérobait les larmes discrètes, les béguins et les sourires des yeux amis.
La fenêtre choyait le temps qui passait par la maison…
Rêvassait des nuits, au destin et aux résurgences nordiques des glaciers,
Connaissait des comètes et les astres.
Dans la mansarde, les aurores du matin en flammes
Enviait l'aube sur les lits en bataille.
L’air orangé, sain, pétillait le sel,
Repartait par les fenêtres et les portes
ouvertes sur l'étendue du bassin voûté.
L’influence des nuages d’eau subsistait salubre et
Tant propice aux rapports au monde et à la terre nautique…
Autre part, du fait tout beau, des œuvres éclectiques, rustiques, des diadèmes de fleurs et de fruits, des cacophonies d’oiseaux de bois et des plumes, du brun au blanc laiteux, des carreaux verts, écarlates grisés de sables, des céramiques, des bois vernis, de la broderie exagérée, des coussins joyeux, énervés, colorés de batailles amusées, du velours quadrillé lustré par les tamponnements de mains, des pierres insolites, des coquillages complexes qui sentaient encore l’origine maternelle, des plantes satisfaites, des livres curieux d’histoires, des livres ensorceleurs, des livres prenants, des écrits pensants, partout en évidence; cosmogonies, affaires, vie sociale des plantes, langues, familles, mémoire mondiale, économies du local au planétaire, des grands boums humains et des petits boums initiatiques, Vinci et milles saintes folies, l’évolution, terres autochtones, fondation, des rayonnages garnies d’artéfacts de peuples depuis longtemps, depuis toujours décimés par la mesquinerie des êtres. Et la grande horloge de gare, des objets grandeurs géants, disproportionnés et l’horloge démesurée silencieuse… l’horloge de gare… muette… taciturne…
Tant, tant d’hilarités et de larmes dans le sable,
Tant de beaux jours et d’adieux dans les yeux,
Tant de billets doux et de discours arrosés de rêves,
Tant d’hommes, de femmes et d’enfants brûlants…
Tant de fêtes bruyantes, tant de cris heureux…
Tant de tristesses et tant de douleurs…
Tant de douceurs… tant de douceurs…
… condensées…
…mais la chambre non, la chambre était distincte
La concordance furtive d’un autre entrave, une autre épave,
Un autre temps, une autre vie...
La chambre… se racontait… volubile à tous les temps…
- Notre histoire est celle pétrifiée
Qui se cherche dans la terre et dans l’eau
Et se perd à chaque courbe des écrits éloignés.
La crainte de te déposséder ou de te reprendre sous les pierres
À me mettre le vent et la pluie sur les joues creuses du souvenir.
Mon âme qui dérive dans la terre, au sein de tes pensées
Ton âme qui peut tout l’amour du sanglot des étoiles et
Les traits des plaisirs jamais oubliés dans les flots.
Tes pas dans la déroute de mes prunelles absentes.
La vie qui revient avec les vagues de tant de…
Toi dans l’air pourtant aimer…
Le ciel qui patiente à te dire
Là…
Las de nous aimer.
J’ai façonné la tendresse et ta douceur, la force et ta raison,
Ta volonté et tes larmes dans les yeux et tes plaisirs dans les passions des minuits
Des blessures vives de désespoirs, de brûlures de colère et
Tes milliards de retour de nos mains retenues.
J’ai façonné ton âme et l’ai mis dans la mienne pour ne pas être séparée de toi.
Je l’ai espéré de tous et de ma vie, de mes pensées de toi
Dans l’air des visages et des cheveux au vent.
Je l’ai vécu certains jours plus que d’autres.
Beaucoup de nuits, je l’ai aimé, tant, tant…
Secrète, silencieuse…
Je peux le dire, tout dire, je t’ai aimé imparfait, probable.
Je n’ai façonné que ton âme… pas ton visage…
Là dans la cendre de ma vie, je l’ai marié à la mienne
Mouillée par le temps des pluies, le temps qui lave les souvenirs
Qu’on étend sur la corde du temps des grands vents…
Pour tarir les larmes qu’on ne s’est pas offertes…
Celles qu’on aurait voulu assécher à la fin de notre amour…
L’amour certain que tu es, que tu existes nombreux, véritable parmi tous…
Poésie, c’est ton nom, tu es vivant, tu es vivant… maintenant…
Je t’ai dans le sang d’encre de mes mots qui vaguent mon âme
Dans les herbes fleuries qui viennent dans les mains du printemps
Dans les cristaux givrés qui se collent aux paupières des randonnées
Dans les eaux en gouttes qui glissent des nuages pour fleurer mes nostalgies
Dans les brouillards qui cachent l’expiration des rorquals et
Des cris d’oiseaux disparus…
Dans les lumières inattendues qui zèbrent le ciel de mes aubes et des nuits,
Je t’ai aimé encore sur cette terre, mon amour loin et si près de nous
Quand l’heure viendra chercher nos âmes pour nous redonner à ce sol, à cet air,
Sache que réfugiée près de toi, j’ai tant aimé celui que tu es…
Je ne suis que toi, séparer de nous…
Les mots partout dans les tiroirs, sur les bureaux racontaient
L’étrangeté amoureuse de cœurs inconnus qui ouvrait la confession…
Qui rêvait… et pourtant… toute cette ivresse…
Qui ne quittait pas des pages et des pages chiffonnées…
Une chambre… se racontait…
Se réfugiait dans la peau d’une femme…
À jamais… blottie dans un rêve…
mOTSaRT
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