Il est là à contempler le ciel,
Un rayon de lune l’éclairant généreusement.
Accoudé à une souche de chêne,
Il se complait à lire dans les étoiles.
Comme elles brillent par cette nuit d’été,
Comme si un ange les avait nettoyées
Pour qu’elles luisent de tous leurs feux.
Des météorites éphémères strient
Le ciel de leurs enluminures dorées.
Il y dédierait bien quelques vers,
Mais son cœur empli de peine
Ne se laisse pas libérer.
Il souffre dans son essentiel
Car les saisons mortes avancent
Et comme toujours chamboulent ses sentiments.
Bientôt la nature livrera sa toile
Bigarrée, pleine de rousseur boisée.
C’est le cycle éternel, mais il ne peut
Que ressentir sa venue en un cri
Remontant des enfers,
L’entraînant dans sa déviance.
Il sait que pour mieux se régénérer,
La nature doucement s’endort
En faisant croire qu’elle meure.
Lui, petit prince de la forêt,
Ne peut que souffrir encore
Quand tant de vie devient rumeur.
23/09/06
