Jump to content


Artal

Member Since 25 Dec 2005
Offline Last Active Nov 29 2006 02:11 AM
-----

Topics I've Started

Les Feux Bénits

10 November 2006 - 11:08 AM

Les feux bénits

Je n’écoute plus mon courage
Pour quelques rimes, quelques mots
Devrais-je vivre les orages
Les impurs crachats des sots ?

La horde et ses instincts fangeux
Qu’un orgueil maudit pousse au crime
Glorifiant le fiel des miteux
A éventer les feux sublimes.

Et mon émoi toujours tendu
Pour quelques versets bien rimés
En fortes visions défendues
Vivra du mutisme acculé.

Vos accords vibrent suggestifs
Alors que mes passions lascives
Se meurent au gibet afflictif
D’une grâce consécutive.

Je calte au-delà les fureurs
Vers l’horizon qui tend ses bras
Où mes bleutés ambassadeurs
Se glorifient de mes ébats.

Artal (nov.-06)

Poème

03 November 2006 - 05:49 PM

Je découvre dans « Le Nouvel Obs » les souhaits de la famille et par respect à cette famille, je retire mon poèmes ainsi que mes messages afin de mettre un terme à la polémique…

L a famille de la jeune femme grièvement brûlée dans l'incendie volontaire d'un autobus à Marseille assure n'éprouver aucune haine, aucune colère envers les auteurs de l'agression.
"La famille n'a ni colère, ni haine, ni rancoeur", a déclaré Ousmane Diagana, cousin de la victime, Mama Galledou, et porte-parole de la famille, vendredi 3 novembre.
"Nous avons foncièrement confiance dans la justice française. Il faut la laisser faire son travail. Nous ne sommes pas dans la polémique, le drame doit rester familial", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
L'état de santé de la jeune femme de 26 ans suit une "évolution plutôt positive" et toute la famille a été touchée par les multiples gestes de solidarité, a-t-il dit.
Mama Galledou, qui est sous respiration artificielle à l'hôpital de la Conception, a été brûlée sur 60% du corps.

"Respect de l'intimité"

Le Jardin Des Poètes

14 October 2006 - 07:52 PM

Le jardin des poètes

Et je rêvassais en la décence du lieu
Là où souffle la puissance inspiratrice.
Dans ce jardin de paradis, en ce milieu
Me vient la vision sacrée, celle créatrice.
 
......Alors que je composais, l'ombre des fleurs dansait sur l'ajouture de mes vers. De temps à autre, j'observais le magnolia qui berçait une lourde branche chargée de l'affiquet bouquet aux grappes florales odoriférantes. Une feuille luisante me caressait la joue, tandis que la cigale entamait ses derniers crissements.
...... L'onde de mon cœur toujours limpide désaltérait ma soif à développer, par l'idiome du poète, les rimes les plus en forme à la lueur d'une lune de Dieu, dans ce jardin parfumé de la présence des Maîtres auxquels je reste asservi moralement, au regard de la discipline de ma langue.
...... Les étoiles, comme clouées dans les hauteurs de l'empyrée, poussent à l'acmé l'inexorable fièvre de l'amant des Muses. Aussi, j'écris pour vous, dans cet oreiller de douceur, rémora et tout à la fois, aiguillon actif de l'impulsion.
...... Observez les ombrages du haut jardin, là où le buste du sanctifié se dresse en valeureux. Méditez le pouvoir de ses lexies complexes et compassées puis fixez le pérégrin, l'errant que je suis en ce lieu, dans ma quête de troubaire à exorciser mes vœux.
 
Et je rêvassais à la pudeur d'une plume
A sa cruauté, puis l'ouïr gémir d'amour
Dans ce jardin de paradis, là où nous fûmes
Tantôt amants et parfois humbles troubadours.
 
...... Alors, je composais ma ballade en son honneur car devenue mon amie, cette plume qui avait honte de sa laideur, sans visage, renaissante, en ce jardin éclairé de l'astre en lunaison. J'avais jusque là ignoré l'odeur des roses et des lilas, car tous leurs parfums restaient concentrés autour de ses lèvres d'amante des mots, alors que moi, je déchirais mon âme à charpenter l'aigreur. Le rossignol en s'étant tu, avait ouvert la voie car revenu des enfers, je retrouvais enfin celle des boulevards.
...... Chaque jour j'allais saluer l'effigie de Hugo. Ah si j'avais pu, je l'aurai dilué sous mes baisers mais encore, transformé en un fleuve d'inspiration aux neuf écluses d'illumination. Au partage des odes, je gratifiais ma Muse d'un lit d'une soie verte au courtil des assembleurs de nuées lumineuses et courtoisement, m'inclinant à l'hommage, je m'abandonnais aux affinés délices de ces parages.
 
Et je rêvassais là où ne ternit l'éclat
De par son harmonie, admirable beauté
Dans cet éden des pas au tapis de lilas
Un bijou de vierge au jardin de Béziers.
 
Artal

Suzanne Vigné

14 October 2006 - 10:38 AM

Suzanne Vigné

Tu auras hanté les plages et les quartiers
Piétiné les sables marins et les galets
Lié à l'organique l'art le plus abstrait
Quand fuyait sur la toile, la sublimité.
 
Cette mémoire des jours heureux, toujours là
Le rivage était l'énigme, le cadre plat
Antibes des peintres, l'art fut le potentat
Le salon Picasso, nous en rêvions n'est-ce pas ?
 
La dorade en grappe, les acryliques fuchsia
Embaumaient la pièce des effluves de glas
Alors que nous jaspinions tous deux comme ça
Toi, les pinceaux dans la main, moi, le regard gras.
 
Ah, souviens t'en, nos soirées vernissages
Tu étais l'artiste génie et moi le sage
Du signe rêvé, le poisson que tu as aimé
Peinturé, dessiné et d'affect gratifié.
 
Dans la foule tu étais l'art et moi Artal
Le peintre des grandes surfaces, magie blanche
Comme disait André Villers, photographe génial
Messe lumineuse et bla-bla-bla, l'aisance.
 
J'immortalise nos confessions, nos échanges
J'accole aux reliques un doux baiser de grâce
Quand je te sens toute proche, guide et mon ange
En coexistence de mon obscure trace.
 
Artal (oct.-06)


Suzanne Vigné biographie
S. Vigné - La rencontre avec Artal
Artal par Suzanne Vigné (dessin 1977)


 

Murâ-qabah - Méditation

26 March 2006 - 09:42 AM

Murâ-qabah - Méditation



Mon pas lent chancelle au seuil de la sombreur
Des vastitudes ténébreuses aux airs froids.

Le sindon sous le bras, las j'appointe mes heures
En aguets du terme fatal auquel j'ouvre droit.

Prophète sur vos terres je ne suis, mais j'irai
Par appel d'un coucher de soleil m'y enfouir.

Quand l'orémus du muezzin je saluerai
Pauvre en partance, mon âme ira s'enrichir.

La murâ-qabah garde au cœur son pollen
Qui fertilisera ma famille, mes enfants

Et j'arroserai de vos larmes mon éden
Car pour héritage j'y laisserai mon sang .

Artal (mars 06)
Influencé par la poésie arabe, je laisse parler mon cœur.