Sa vie
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Toulet
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Après son baccalauréat en 1885, il partit pour l'île Maurice où sa famille
possédait des terres. Il y mena une vie de dandy désouvré, goûta à quelques drogues,
dont la gandja et l'opium, et n'écrivit guère. Il y demeura jusqu'en septembre 1888,
date à laquelle il se rendit à Alger, via Tamatave, Zanzibar, Alexandrie, Le Caire et
Marseille.
Il y séjournera un an, écrivant des articles, des chroniques, des sonnets et des
pièces en un acte. Sa fortune s'épuisa peu à peu. De retour en France, Toulet collabore
alors régulièrement à La Vie parisienne et, en 1898, publie Monsieur du Paur,
homme public, que suivront en 1902 Le Mariage de Don Quichotte, en 1904 Les
Tendres Ménages et en 1905 Mon amie Nane. De novembre 1902 à août 1903, il
effectue, en compagnie du fidèle Curnonsky, une mission en Extrême-Orient afin de
«couvrir» l'exposition de Hanoï. Ils visiteront Singapour, Canton, Huê, Saïgon,
Hong-Kong, Ceylan et Pondichéry.
En 1908, à court d'argent, il devient le collaborateur et «nègre» d'Henry
Gauthier-Villars dit Willy (ex-mari de Colette), écrit de nombreux articles et chroniques
qu'il donne au Soleil, au Damier, à La Vie parisienne, au Matin,
aux Marges, aux Guêpes ou à La Grande Revue. |
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En juillet 1912, Toulet quitte définitivement Paris et s'installe au pays basque. Sa
gloire littéraire commence à poindre. Quelques poètes, dont Francis Carco, le prennent
pour maître et lui demandent de rassembler ses poèmes, ce sera Les Contrerimes.
Ce mince recueil, unique dans l'histoire de la poésie française, devait paraître en
1913 puis en 1914, mais la guerre l'en empêcha, et il ne sortit des presses que le 31
décembre 1920, quelques mois après la mort de Toulet. Il suffit à assurer sa gloire,
avec les Lettres à soi-même et Les Trois Impostures, amères réflexions
sur une vie de poète. En 1920 paraît également l'un de ses romans les plus célèbres, La
Jeune Fille verte, dont le premier état datait de 1901.
Il mourut le 6 septembre 1920, emporté par une hémorragie cérébrale, entouré de
livres d'art et de catalogues de musées, laissant un ultime poème, inachevé :
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