Sa vie
Son oeuvre
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Sully Prudhomme
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De son vrai nom
René françois Armand Prudhomme, il est fils de commerçants très aisés. D'abord
ingénieur au Creusot, il sera déçu par le travail et retourna à Paris pour y faire son
droit. Après ses études, il fut rebuté par un stage chez un notaire et décida de se
consacrer (grâce sa fortune personnelle) à la poésie. Il avait vingt-six ans lorsqu'il
publia son premier recueil : Stances et Poèmes (1865). Ce livre, favorablement
accueilli par Sainte-Beuve, eut un succès immédiat. Le Vase brisé était
récité partout. Ce succès permit à Sully Prudhomme de collaborer au Parnasse
fondé par Leconte de Lisle, collaboration qui accentua encore son souci de la perfection
formelle.
Avec Les Solitudes (1869), sa poésie commença à prendre un caractère
philosophique. Cette préoccupation s'affirma par la publication d'une traduction en vers
(1869) De la nature des choses de Lucrèce. Durant le siège de Paris, Sully
Prudhomme s'enrôla dans la garde mobile, et le froid, les fatigues et les privations lui
valurent une attaque de paralysie dont il ressentit les conséquenses toute sa vie Cette expérience et ses réflexions sur la guerre sont le
thème d'un livre paru sous le titre : Impressions de |
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guerre. Son oeuvre de «poésie
philosophique» se poursuivit avec Les Destins (1872), mais il revint un moment
à une poésie plus intime et plus sentimentale avec Les Vaines Tendresses ( 1875).
Il entreprit ensuite deux très longs poèmes qui devaient représenter sa somme
philosophique : La Justice (1878), est une sorte d'enquête morale et sociale; Le
Bonheur (1888) est une vaste épopée symbolique. La préciosité et le verbalisme
marquent ses deux autres recueils, Le Prisme et La Révolte des fleurs
(1886).
Sully Prudhomme fut élu à l'Académie française en 1881 et son oeuvre, où figurent
également des essais d'esthétique, de philosophie et de critique, fut couronnée par le
premier Prix Nobel le 10 décembre 1901, prix dont il consacra le montant à la fondation
d'un prix de poésie décerné sous l'égide de la Société des gens de lettres.
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