Pale espionne de l'Amour Ma mémoire à peine fidèle N'eut pour observer cette belle Forteresse qu'une heure un jour Tu te déguises À ta guise Mémoire espionne du cur Tu ne retrouves plus l'exquise Ruse et le cur seul est vainqueur Mais la vois-tu cette mémoire Les yeux bandés prête à mourir Elle affirme qu'on peut l'en croire Mon cur vaincra sans coup férir Guillaume Apollinaire(1880 - 1918) Poèmes de Guillaume Apollinaire |