Ô naturel désir pour l'homme être roi On est revêtu de la carte de son royaume Les fleuves sont des épingles d'acier semblables à tes veines oùroule l'onde trompeuse de tes yeux Le cratère d'un volcan qui sommeille mais n'est pas éteint C'est ton sexe brun et plissé comme une rose sèche Et les pieds dans la mer je fornique un golfe heureux C'est ainsi que je l'aime la liberté Et je veux qu'elle seule soit la loi des autres Mais je suis l'ennemi des autres libertés Guillaume Apollinaire(1880 - 1918) Poèmes de Guillaume Apollinaire |