À Madame Faure-Favier. Toujours Nous irons plus loin sans avancer jamais Et de planète en planète De nébuleuse en nébuleuse Le don Juan des mille et trois comètes Même sans bouger de la terre Cherche les forces neuves Et prend au sérieux les fantômes Et tant d'univers s'oublient Quels sont les grands oublieurs Qui donc saura nous faire oublier telle ou telle partie du monde Où est le Christophe Colomb à qui l'on devra l'oubli d'un continent Perdre Mais perdre vraiment Pour laisser place à la trouvaille Perdre La vie pour trouver la Victoire Guillaume Apollinaire(1880 - 1918) Poèmes de Guillaume Apollinaire |