Prologue
Ce sont choses crépusculaires, Des visions de fin de nuit. Ô Vérité, tu les éclaires Seulement d'une aube qui luit. Si pâle dans l'ombre abhorrée Qu'on doute encore par instants Si c'est la lune qui les crée Sous l 'horreur des rameaux flottants, Ou si ces fantômes moroses Vont tout à l'heure prendre corps Et se mêler au choeur des choses Dans les harmonieux décors Du soleil et de la nature Doux à l'homme et proclamant Dieu Pour l'extase de l'hymne pure Jusqu'à la douceur du ciel bleu. Paul Verlaine |