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poeme

Bruxelles - I

    La fuite est verdâtre et rose
    Des collines et des rampes,
    Dans un demi-jour de lampes
    Qui vient brouiller toute chose.

    L'or, sur les humbles abîmes,
    Tout doucement s'ensanglante,
    Des petits arbres sans cimes,
    Où quelque oiseau faible chante.

    Triste à peine tant s'effacent
    Ces apparences d'automne,
    Toutes mes langueurs rêvassent,
    Que berce l'air monotone.

Paul Verlaine

Poèmes de Verlaine