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Sagesse II - III - III

    L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.
    Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ?
    Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
    Que ne t'endormais-tu, le coude sur la table ?

    Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
    Bois-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste,
    Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
    Et tu chantonneras comme un enfant bercé.

    Midi sonne. De grâce éloignez-vous, madame.
    Il dort. C'est étonnant comme les pas de femme
    Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.

    Midi sonne. J'ai fait arroser dans la chambre.
    Va, dors ! L'espoir luit comme un caillou dans un creux.
    Ah, quand refleuriront les roses de septembre !

Paul Verlaine

Poèmes de Verlaine