L'herbe est humide encore, et le vent bien trop frais
Des gouttelettes pleurent d'un nuage épais
Je suis de retour au bord de l'étang si beau
Que mon coeur s'y arrête, assoiffé de son eau.
Les branches alourdies de tout le poids de mes ans
Ces étés, ces automnes, et combien de printemps !
Ces rêves déposés là, tout près des roseaux
De libellules bleutées en frissons nouveaux.
Que d'heure ici passées à songer à l'amour !
Celui qui reviendrait, forcément, un beau jour
Que de soirées vécues à l'attendre, en vain
Sans pouvoir attendrir les faveurs du destin !
Les canards harcelés par les chiens de la rive
Glissent encore fièrement, en quemandant du pain
Tous ces jours enfuis que je croyais si loins
Montent à l'assaut de mon coeur, en pleine dérive.
Les bambins ont grandi, mais tant d'autres sont là
Les joues couleur framboise, petits pas maladroits
Des questions pleins la bouche, des sucettes aux doigts
Oui, je suis de retour, et encore je pense à toi !
Tu disais le vent arrachera les pétales
De cette fleur d'amour, née dans l'herbe sauvage
Tu vois bien que c'est faux, regarde mon visage
Toutes ces larmes de toi qu'amèrement, j'avale.
L'herbe a séché sous le souffle du vent trop frais
Malgré la menace d'une autre giboulée
Je m'attarde encore, au bord de l'étang si beau
Que mon coeur s'y entête, assoiffé de son eau.
Des gouttelettes pleurent d'un nuage épais
Je suis de retour au bord de l'étang si beau
Que mon coeur s'y arrête, assoiffé de son eau.
Les branches alourdies de tout le poids de mes ans
Ces étés, ces automnes, et combien de printemps !
Ces rêves déposés là, tout près des roseaux
De libellules bleutées en frissons nouveaux.
Que d'heure ici passées à songer à l'amour !
Celui qui reviendrait, forcément, un beau jour
Que de soirées vécues à l'attendre, en vain
Sans pouvoir attendrir les faveurs du destin !
Les canards harcelés par les chiens de la rive
Glissent encore fièrement, en quemandant du pain
Tous ces jours enfuis que je croyais si loins
Montent à l'assaut de mon coeur, en pleine dérive.
Les bambins ont grandi, mais tant d'autres sont là
Les joues couleur framboise, petits pas maladroits
Des questions pleins la bouche, des sucettes aux doigts
Oui, je suis de retour, et encore je pense à toi !
Tu disais le vent arrachera les pétales
De cette fleur d'amour, née dans l'herbe sauvage
Tu vois bien que c'est faux, regarde mon visage
Toutes ces larmes de toi qu'amèrement, j'avale.
L'herbe a séché sous le souffle du vent trop frais
Malgré la menace d'une autre giboulée
Je m'attarde encore, au bord de l'étang si beau
Que mon coeur s'y entête, assoiffé de son eau.