Dans le matin, tu brilles, petite étoile...
(A Morningstar)
Venez, gentils, vous insinuer dans la truculence
Des nuits trop longues et fausses de lourd silence.
Ne les voyez-vous pas ? Juste là, les âmes dansent.
Des squelettes, ces pleutres, rampent sur leur panse.
Ils n'ont point encore acquis la forte assurance
Pour, de ce ballet, suivre l'habile cadence !
C'est la fête au royaume de la purulence :
Partout, plane cette odeur âcre de chair rance,
De putride jardin que la mort ensemence.
Pourtant, de ce macabre lot de transhumance,
Ecoutons, nous qui vivons, la sourde romance
Jaillir au-delà des croix, curieuses potences.
C'est la fête au royaume de la purulence :
Partout, plane cette odeur âcre de chair rance,
De putride jardin que la mort ensemence.
Pourtant, de ce macabre lot de transhumance,
Ecoutons, nous qui vivons, la sourde romance
Jaillir au-delà des croix, curieuses potences.
Entendez comme est opiniâtre sa naissance,
Un petit air qui prend de la puissance,
Un chant porteur infatigable d'espérance
Au milieu d'un monde insensible à ses instances.
Et te voici, toi petite fille, pleine d'insouciance,
Avec ton visage toujours empreint d'enfance,
Te voici, douce et les yeux couleur d'innocence.
Pour toi, pour empêcher qu'encore tu t'avances,
Je donnerais ma vie avec toutes les chances
Qu'elle m'offrit en guise de remontrances.
Tu n'as pas l'âge de sermonner tes souffrances !
Qui de vous, qui de nous, s'arrête sur tes silences ?
Ta voix semblable au rossignol pourtant s'élance
Par delà les doutes, jusqu'à la clairvoyance
Qui nous fait défaut, nous qui méritons quittance
Pour nos vies menées souvent avec outrance.
Tel un lys blanc dressé dans un charnier immense,
Comme le Fils du Père accepta la sentence,
Tu brilles, petite étoile, plus fortes que la pestilence.
Que ton nom soit une leçon de vaillance
Pour nous les sots qui galvaudons sans décence
Ton présent, oublieux de toute bienveillance.
Pardonne-moi, si tu peux, ces quelques stances
Ineptes à effacer l'injuste sentence.
Un chant porteur infatigable d'espérance
Au milieu d'un monde insensible à ses instances.
Et te voici, toi petite fille, pleine d'insouciance,
Avec ton visage toujours empreint d'enfance,
Te voici, douce et les yeux couleur d'innocence.
Pour toi, pour empêcher qu'encore tu t'avances,
Je donnerais ma vie avec toutes les chances
Qu'elle m'offrit en guise de remontrances.
Tu n'as pas l'âge de sermonner tes souffrances !
Qui de vous, qui de nous, s'arrête sur tes silences ?
Ta voix semblable au rossignol pourtant s'élance
Par delà les doutes, jusqu'à la clairvoyance
Qui nous fait défaut, nous qui méritons quittance
Pour nos vies menées souvent avec outrance.
Tel un lys blanc dressé dans un charnier immense,
Comme le Fils du Père accepta la sentence,
Tu brilles, petite étoile, plus fortes que la pestilence.
Que ton nom soit une leçon de vaillance
Pour nous les sots qui galvaudons sans décence
Ton présent, oublieux de toute bienveillance.
Pardonne-moi, si tu peux, ces quelques stances
Ineptes à effacer l'injuste sentence.
Arwen Gernak
Le vert écrin des songes
06-03-07