Monstres
Lorsque parfois la nuit, tu voyais des ombres
Se mouvoir, fantômes noirs et sombres
En ta chambrette où les monstres apeurent
Tu appelais alors pour apaiser tes peurs
C'était des êtres laids aux allures immondes
Créatures fabuleuses issues d'un autre monde
Surnaturellement divines aux faciès grimaçants
Que nos bras éloignaient par des câlins berçants
Avec le temps enfin, ils sont partis ailleurs
Hantés d'autres bambins hélas, certes autant aimés
Que de rêves d'enfants ces esprits gouailleurs
Ont depuis des années troublés, pourris, brimés
Lors tu vivais chez nous, nous regrettons ces temps
Ces temps où petite fille nous te gâtions un peu
Et nous étions heureux loin des palais pompeux
En famille, réunis durant maints et moult printemps
Ode ex Les Maissineries VIII .20