Un magma onctueux,
De velours solide,
Se perd au néant.
Au plus profond d'un vase,
S'installant au côté de l'abîme,
Il reste là, patient.
De sa longue robe embrasée
Il tourne sur lui même,
Ronronnant dans la fumée,
Désinvolte.
Les particules de souffre s'élèvent,
Illuminant de ton bleuté,
Le ciel jaunâtre de perfidie.
Le monde avait viré de bort.
Le monde après tant d'acharnements
Avait cédé au malheur.
Il virait du côté du plus noir
Restant sans paroles sans espoir, déchu.
Après tant d'infamie de mitiges éternels
La force de sa grandeur
Lui cédait.
Le magma, au cœur de la planète,
Restait seul maître de cette terre
Et pouvait à tout moment exploser
Se monticule de ferrailles et de cendres.
L'homme était-il entrain de récolter le mal
Qu'il a exploité depuis tant d'années ?