histoires d'amants

une petite histoire d’amants
au gré du vent
au fil de l’eau
a la dérive
pour vivre
ou pour survivre
accrocher sa vie
rattraper le temps
mordre dedans
de toutes ses dents
arracher à son âme
le reste de sa douleur
et offrir à son coeur
une fleur de feu de flammes

une sombre histoire d’amants
au fil du temps
au gré des flots
s’écarter du passé
où restent les pensées
frémir sous leurs mains
pour fuir le lendemain
combien sont passés
sans même les compter
pour oublier celui d’avant
pour oublier les mauvais temps
la couleur de leurs yeux
noyée au creux d’un feu
fondu perdu

une belle histoire d’amants
au fil de l’eau
au gré du vent
que reste t’il
un beau profil
des yeux vairons
deux trois prénoms
la chaleur de leurs corps
l’amour et puis dehors
elle prend leur vie
sans voir leur coeur
pour un mois ou pour deux
ou rien qu’une heure

une triste histoire d’amants
au gré des flots
au fil du temps
a qui elle dit
pourquoi chercher
aller plus loin
vivre pour demain
c’est pas pour elle
un jour un mois
pour elle c’est quoi
de quoi elle rêve
de qui elle rêve
combien se sont perdus
sans même s’être reconnus

une claire histoire d’amants
au gré de l’eau
au fil du temps
prendre le meilleur
montrer les dents
ne rien laisser
pas même le temps
et au matin
dans l’aube fraîche
rire aux éclats
ou voir couler
une larme nacrée
en souvenir
d’un doux baiser

une jolie histoire d’amants
au gré de l’eau
au fil du vent
et aujourd’hui
le voilà lui
dit lui pourquoi
il est pas comme eux
il a les mêmes yeux
le même regard
la peau salée
un cuir râpé
oui mais voilà
lui il est là
parce que c’est elle
tout simplement

une simple histoire d’amant
au fil des flots
au gré du temps
elle et lui
c’est tout c’qui compte
il lui fait peur
elle comprend pas
que pour aimer
il faut chercher
il faut trouver
un fond d’un corps
un coeur qui bat
le même refrain
que chante le sien

une fraîche histoire d’amants
au gré du vent
au fil du temps
couple d’un soir
amant d’une nuit
un prince charmant
un prince amant
et à l’heure des comptes
si elle regarde bien
si elle comprend bien
il n’en reste qu’un
qui compte pour elle
et celui là
bien sûr c’est lui

extrait de rhumance la poésie sans mot d'elles