Trois heures, quatre heures….de l'après midi, de la nuit…peu importe.
Ma tête sur ton ventre, ne plus bouger. Pas même d'un centimètre. Des litres et des litres de liquide amniotique me figent à ton ventre. Me bercent. Me naissent. Et ta main araignée sur mon dos qui me tissent à moi…
La même musique tourne, depuis des heures peut être…hypnotique… Tu joues avec un petit miroir, les reflets dansent au plafond….Et nous, on danse aussi des heures…sans se lasser…
Il n'y a plus de dehors, plus d'ailleurs… l'ailleurs est ici. Personne. Toi et moi. Point. Et la lumière qui gît au plafond, juste au dessus de nos têtes…
Tu me tends le join…le énième peut être… De doigts à doigts, il glisse. Et mes lèvres qui se posent à l'endroit où les tiennes viennent de se repaître…J'en ai les larmes au yeux. Tu me regardes …tu te penches sur mon visage, ta bouche vient boire…Ce ne sont pas des larmes, tu as raison, mais les balbutiements d'un fleuve, une source. Trop vaste pour ici. Il ne faut pas le retenir. Le laisser partir. Le suivre de loin. Regarder tout au loin. Mouchoir blanc en main. On embarquera au prochain port mon amour. On a tout le temps…le temps que cette lumière creuse un tunnel dans le ciel de notre plafond…
Tu te lèves, va chercher à boire. Une bouteille de gin qui traîne. Il a un goût de fougère…Tu n'entends pas les feuilles qui craquent sous nos pas? Sois plus léger…ne nous réveillons pas…Elles feraient une si belle couche. On pourrait glisser indéfiniment. Sans jamais toucher le fond, sans jamais appareiller, se laisser rattraper…
Nos mains se lient. Exactes. Peau contre peau. Aspirer. Je ne me touche que comme ça, à travers toi. A ta main qui me serre, je sais la mienne.
Je ferme les yeux, mais je ne dors pas tu sais. Je suis si fatiguée. On va si loin.
Ton corps t'encombre? Le mien aussi tu sais…Laisse moi porter le tien, et prends le mien. Il fait si chaud… Tu enlèves ton pull, le mien…Allongés, ma tête sur ta poitrine, ma poitrine tout contre toi, nos peaux qui se lient, en braille…
Ma tête sur ton ventre, ne plus bouger. Pas même d'un centimètre. Des litres et des litres de liquide amniotique me figent à ton ventre. Me bercent. Me naissent. Et ta main araignée sur mon dos qui me tissent à moi…
La même musique tourne, depuis des heures peut être…hypnotique… Tu joues avec un petit miroir, les reflets dansent au plafond….Et nous, on danse aussi des heures…sans se lasser…
Il n'y a plus de dehors, plus d'ailleurs… l'ailleurs est ici. Personne. Toi et moi. Point. Et la lumière qui gît au plafond, juste au dessus de nos têtes…
Tu me tends le join…le énième peut être… De doigts à doigts, il glisse. Et mes lèvres qui se posent à l'endroit où les tiennes viennent de se repaître…J'en ai les larmes au yeux. Tu me regardes …tu te penches sur mon visage, ta bouche vient boire…Ce ne sont pas des larmes, tu as raison, mais les balbutiements d'un fleuve, une source. Trop vaste pour ici. Il ne faut pas le retenir. Le laisser partir. Le suivre de loin. Regarder tout au loin. Mouchoir blanc en main. On embarquera au prochain port mon amour. On a tout le temps…le temps que cette lumière creuse un tunnel dans le ciel de notre plafond…
Tu te lèves, va chercher à boire. Une bouteille de gin qui traîne. Il a un goût de fougère…Tu n'entends pas les feuilles qui craquent sous nos pas? Sois plus léger…ne nous réveillons pas…Elles feraient une si belle couche. On pourrait glisser indéfiniment. Sans jamais toucher le fond, sans jamais appareiller, se laisser rattraper…
Nos mains se lient. Exactes. Peau contre peau. Aspirer. Je ne me touche que comme ça, à travers toi. A ta main qui me serre, je sais la mienne.
Je ferme les yeux, mais je ne dors pas tu sais. Je suis si fatiguée. On va si loin.
Ton corps t'encombre? Le mien aussi tu sais…Laisse moi porter le tien, et prends le mien. Il fait si chaud… Tu enlèves ton pull, le mien…Allongés, ma tête sur ta poitrine, ma poitrine tout contre toi, nos peaux qui se lient, en braille…