C'est assez curieux : le printemps des poètes s'achève quand le printemps s'affirme ! Je dois dire quand même
que je préfère celui-là parce qu'il s'accompagne de fleurissements, d'arbres ressuscités, de couleurs sorties
tout droit de la palette d'un peintre au naturel, style Corot ou encore ces petits maîtres flamands qui avaient
largement devancé la photographie. Ou encore ces magnifiques maîtres japonais qui illustrent cette saison
comme ils écrivent des poèmes ; tout est dans la litote, tout est dans la brièveté de la brise et du geste
saisis au naturel.
Mais alors pourquoi faire perdurer une manifestation, dont c'est la XIème édition, qui n'apporte qu'un éclairage
discret sur les poètes - et encore ni ceux du dimanche ni les méconnus ! - ? Tout cela d'ailleurs renvoie à ces
journées ponctuelles du beurre, de l'argent du beurre et du sourire (facultatif) de la crémière. On illumine la
scène sur laquelle interviennent les acteurs (trices) de la fête. Puis les lumières s'éteignent ; la bonne humeur
se dissipe comme un brouillard et chacun repart chez soi pour se replonger le lendemain dans le quotidien, dans
l'ouvrage - quand il y en a encore! - dans la morosité ambiante...
J'ai assisté dans ma ville, à quelques manifestations qui s'inscrivaient dans ce cadre. Ouais... bon... Mais pour
autant, s'est-on rué dans les librairies au rayon poésie ? Il serait temps de laisser les caciques continuer à
cultiver leur jardin et se mobiliser pour les nouvelles voix, pour les poètes confidentiels, faute de lecteurs(trices)
pour immerger la poésie dans les sels de bain du quotidien, par exemple.
Mais on sait comment ça tourne ! Sous un ciel azuréen quasiment, je regarde les branches se couvrir de grosses
fleurs et les jonquilles et autres narcisses et tulipes joncher les gazons. Non looin de moi, un couple de canards
trottine, avec un petit air espiègle. La vie se met à fleurir aussi, avec un large sourire ensoleillé.
que je préfère celui-là parce qu'il s'accompagne de fleurissements, d'arbres ressuscités, de couleurs sorties
tout droit de la palette d'un peintre au naturel, style Corot ou encore ces petits maîtres flamands qui avaient
largement devancé la photographie. Ou encore ces magnifiques maîtres japonais qui illustrent cette saison
comme ils écrivent des poèmes ; tout est dans la litote, tout est dans la brièveté de la brise et du geste
saisis au naturel.
Mais alors pourquoi faire perdurer une manifestation, dont c'est la XIème édition, qui n'apporte qu'un éclairage
discret sur les poètes - et encore ni ceux du dimanche ni les méconnus ! - ? Tout cela d'ailleurs renvoie à ces
journées ponctuelles du beurre, de l'argent du beurre et du sourire (facultatif) de la crémière. On illumine la
scène sur laquelle interviennent les acteurs (trices) de la fête. Puis les lumières s'éteignent ; la bonne humeur
se dissipe comme un brouillard et chacun repart chez soi pour se replonger le lendemain dans le quotidien, dans
l'ouvrage - quand il y en a encore! - dans la morosité ambiante...
J'ai assisté dans ma ville, à quelques manifestations qui s'inscrivaient dans ce cadre. Ouais... bon... Mais pour
autant, s'est-on rué dans les librairies au rayon poésie ? Il serait temps de laisser les caciques continuer à
cultiver leur jardin et se mobiliser pour les nouvelles voix, pour les poètes confidentiels, faute de lecteurs(trices)
pour immerger la poésie dans les sels de bain du quotidien, par exemple.
Mais on sait comment ça tourne ! Sous un ciel azuréen quasiment, je regarde les branches se couvrir de grosses
fleurs et les jonquilles et autres narcisses et tulipes joncher les gazons. Non looin de moi, un couple de canards
trottine, avec un petit air espiègle. La vie se met à fleurir aussi, avec un large sourire ensoleillé.