Aller au contenu





RETROUVAILLES

Posté par Gaston VAUCHER, 09 mars 2008 · 709 visite(s)



I

STATUE D'OR



Lorsque mes yeux se ferment

J'ai ton nom dans la tête

Et ta voix me réveille

Lorsque le jour se lève.

Par les volets entr'ouverts

Les poussières dessinent

Ton corps à travers le soleil

Comme une statue d'or.

II


PAPILLON DE NUIT


Tes cils sur tes yeux

Comme un papillon de nuit

Dans la lumière d'ambre

D'une lampe jaunie

Le silence bruyant

De ton regard m'agite

Et ma main tremble

A épeler ton nom.


III


ÎLE



Tu redeviens une île

Au milieu de la mer

Lorsque ma tête se vide

A murmurer ton nom.


IV


L'ECHO DE LA MER



Au fond de ta nuit

De collines vertes

Mes lèvres réveillent

Ton corps amolli de sommeil

Dans des draps de fleurs ocres.


Ta résistance feinte réclame

La caresse de mes mains

Sur ta peau de soleil et de miel.


J'ai soif de ton corps

Qui se tend comme un arc

Par la flèche d'un désir acéré.


Sentir ton souffle régulier

Qui s'élève, zéphyr de tes rêves

Et ma tête sur ton ventre

Comme un coquillage

Qui renvoie l'écho de la mer

Dans un parfum de sel.


V


OASIS BLONDE



Ton cœur intransigeant

M'appelle à l'horizon bleui

D'un été qui s'achève

Derrière les nuages mauves

De tes yeux embués

De sommeil et de rêves


Ta vie court entre mes doigts

Comme une source vive

Et ma vie flotte comme un bouchon

Sur les vagues de ton corps


Un soleil secret

Au fond de tes yeux verts

Eclate cette nuit

En étincelles d'or


Tu es le dimanche de mes semaines

Mon oasis blonde

Toujours humide et douce

Au milieu de ces jours

De mirages et de doute

Où nos corps mélangés

Mesurent le temps qui passe

Au rythme lent d'un fleuve

Qui évapore au loin

Ses nuages discrets


Dans la chaleur d'un feu nocturne

Adouci de poussières de pluie

Tu restes ma soif et ma faim

Quand ta bouche sur ma peau

Et tes mains dans ma tête

Me réveillent d'un parfum évanoui.


VI


A L'OMBRE DE TES PAUPIERES


A la pointe des arbres

Rougis par le soleil

Je bois tes yeux

Ainsi que les étoiles

De cette nuit de lait.


La chaleur de tes bras

M'emprisonne

Comme un insecte

L'abat-jour d'une lampe.


Assoiffée de lumière

Et pimentée de sel

Tu attises le feu

D'un horizon qui tombe

Lorsque glisse sur nos corps

Le satin chaud

D'une chanson d'été.


Dans la barque de tes désirs

Je voyage en secret

Mais les flots de ta voix

Me ramènent sans cesse

Aux rives de ta bouche

Au port de tes caresses.


Visage contre visage

Enveloppée de ton parfum

Et bercée par mes lèvres

La houle de ton corps

Agite l'écume bleue

De nos mains caressant

Les vagues d'un océan

Qui monte.


La nuit habille

Ta nudité de cristal

D'un givre de frissons

Lorsque les étoiles éteignent

L'éclat de ton regard

Dans un cri finissant

Et que le silence étale

Nos corps enchevêtrés

Au lac humide de notre lit.


Je veux encore

Malgré le temps qui fuit

Me souvenir de toi

Comme d'une aube qui se lève

Et ne vivre cette vie

Qu'à l'ombre de tes paupières.


VII


TOI ET MOI


Toi et moi

Enlacés dans le grenier

De nos souvenirs

Agitons les poussières grises

D'un quotidien de cendre

Pour retrouver l'île verte

De nos espoirs secrets.


La clé de ton regard agile

A réouvert les portes chaudes

De mon cœur de mai

Qui fête ces retrouvailles

Dans l'encre violette

De mots couchés sur le papier.


VIII


LES VAGUES DE TA TENDRESSE


Dans cette chambre ronde

Aux tapisseries fleuries

De vieux rose et d'or sombre

Ton corps s'allonge

Et étire les bras d'un fleuve

D'amour et d'ambre

Sur le drap chaud de la nuit.


Ton corps retrouvé

Ton corps au doux parfum de mousse

Ton corps habillé de ton âme

Colore en bleu mon ciel

Et tes paupières de cendre refroidie.


Les pas de mon cœur

Sur le plancher moiré

Des ocres de septembre

Se font l'écho sonore

De tes lèvres meurtries.


Je retrouve ton nom

Au puits de mes caresses

Et la sève de ta voix

Sous l'écorce de ta peau

Comme des mains de liège

Sur les vagues de ta tendresse.


Dans le phare de mon cœur

Enveloppé de nuit

Grésille lentement le feu

De tes souffrances enfuies.


IX


DESIRS



L'angoisse d'exister

Est cette bougie qui fond

Aux flammes du regard

Dans la clarté rassurante

Du gris-vert de tes yeux.


Jeté sur des chemins

De nostalgie ancienne

L'écho du silence

Résonne en moi

En onde transparente

Et pure.


La nuit sur mon corps

Fixe l'empreinte de tes mains

Et sur ma peau tes ongles

Déchirent dans un cri

Le voile silencieux

De tes désirs enfouis.


*****************************************************************



Derniers billets