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Nicolas Steib' Blog



Peau de Larmes

Posté par Nicolas Steib, 13 mars 2008 · 477 visite(s)

Peau De LarmeJ'avais épuisé mes Vierges et mes riresEt mon Vieil étandard se faisait précieuxLa musique battait Essentielle, et de cireAux ruelles enflées, j'étais capricieux!Le pavé tout serein me foulait, inlassableEt je vis ébétté ce que je fus, soudainFol' amant d'un Ailleurs Odieux, d'une fable,Là, nu encor, ce que je vis fut lointainDes lampions tapageurs aux boureaux éclatantsDu péché Radieux aux soutanes aiméesJe devins Univers, mes rougeurs au devantDu Bordel érudit que je vins à gagnerLe corps Humble et puissant, j'entrais au Café RougeSaltimbanque de Satines abîmes, Frêles!Les liqueurs évidentes (c'est l'âme qui bouge!)M'emplissaient d'Evangile : Etre? Fraîche nouvelle!Vertes, Brunes, toutes à me joncher, NavrantesFulminaient! Et je bus la paresse engourdie,Je devins ces Langueurs aux promises latentesÔ Vierges courtisanes! Putes infinies!J'en ai vu de la Faune, et de l'humain qui brailleA ces corsets étroits : Ce fût âpre Jeunesse, Et dentelle! Oh la la...Ce fût toute Mitraille!A ces lèpres arides je fus une messeUne Cantate noire qui mousse! Qui mousse!-Ah mon Afrique reine! Je fus homme, encor!Ces pays ébênes avaient chassé mes frousses, Et la Gloire! Mon souffle se fît une mortEt je vis une femme blémie, des epoux;Deux ou trois symphonies, martelant au bonheurMon Niger velouté, Ma ballade de poux!Les velours impériaux m'avaient pris de fureur;Et je crus deviner une Vue d'odyssées:Des pélicans! Du souffre! Et des phoques ésthètes;Seigneur! Je vis des glaciers pourpres! Zélés!De la brise de miel; Ah! J'y baignais ma tête!Et je croisai mon saint Jean-Baptiste, si beau!Traquant de sa gondole le doux Leviathan;Les vierges humaient un parfum de caveau:Mes ardeurs étaient ainsi qu'Azur au néant!Les flots bouillaient! Bavaient mes langueurs inéfables!De tendres étourneaux crépitaient au massacre;Le Bel Ange arpentait ces eaux neuves de sablesEt mille bataillons se pretaient à mon sacreHarpons et conquérants!Mélomanes aimées!La bataille était vive de Lacrimosa;Je fûs beau: Les cadavres de mai égrénnésSe mêlaient à mes peaux; Mon dieux si Fracas!Le desert fût savant, les gondoles des hommesEt je sus la beauté: Je suis un Pendu!Mes guerriers flottaient, ce fût là toute somme A mes sangs de Midi. L'éternité se tutLes époques blessaient, illuminant vos lyresÔ monstres! Délires! Licornes et patries!Mon poumon se pâmait à dégraffer mes RiresDélicieux! Je fus un oracle de suie;Mes pélicans et mes phoques avaient passé:Les peaux belles et mièvres morcelaient une aubeEt Jean-Baptiste, là, gisait à confierUne brave Merveille (Qui fût une daube!)- "Tendez l'oreille, Fou! La musique n'est qu'une!Voyez Dragons! Aciers! L'amour des archanges!"Le pauvret s'exaltait aux royaumes des Dunes, Inclinant tous ses fronts au Pamphlet de mes langes;Les extases courrues encore, béliqueusesExercaient une Fronde à mon âme; Démons!Les aphtes euphoriques, Méthèques et creusesEnnivraient génereuses un vin d'OrionPrince noir Bienheureux je fixai le bonheurA ma grande Saturne; Délires! Délires!L'impossible venait, j'inventais une Soeur:Ma bêtise avouée! Mon aimable satyre!Je retournais rêveur aux anciens naufrages:Terres de cirques et tragédies déconfitesLes couleurs avaient fuit de Moi; Je n'ai plus l'âge!Aquarelles, dehors! Afrique! Toi, un mythe?Vivant encore mais homme, je revis le Faux:- "Un rêve, cher Enfant! Ce sont les fées, les tendres!"La belle dégobillait dans le caniveauCette langue que je ne su jamais entendre...


Les Femmes Utiles (Fantaisie)

Posté par Nicolas Steib, 13 mars 2008 · 402 visite(s)

Les Femmes Utiles (Fantaisie)Mes si tristes amoures m'ennuient parfois, là, Tout autour à glapir de ces femmes utiles-Mes taquines envies se raccrochent aux draps:Gourmandises correctes un brin volatilesJe les sens follement! Follement à presserEn mes veines éparses un poul de printempsQuand à tous ces genoux l'on se prend à flâner:Ce sont de sales âmes que j'aime en riant!La nature demeure à mon goût toute faiteEt je sens comme un qui me venir une joie:Deux ou trois Maladroites à toujours muettesEt je sens, comme on sent oportune la vie, De si tristes amoures, si tristes, parfois;Grisonant en mon sein d'Eden; Vieilli...Vieilli...


A Souhait

Posté par Nicolas Steib, 13 mars 2008 · 427 visite(s)

A SouhaitElle ou celle, amoureuse et d'emoi je l'espère A mon âme, si belle - Et tant à souhait me perd,Eh! Tant de Saturnes filent ces yeux de peine,A ses lèvres si fines, si fines aux miennesJ'étais à ce linceul, Abrupt; Et tant à moiCe coeur - Ô coeur! S'il en est un! Ah lalala, J'étais à tant rêver (Effluve de sept ans)...





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