Notes sur un village
Civray s'est arrêtée
Au matin du mois de mai
D'un siècle passé
Champs de chaumières
Figées.
Sur les murs ridés
Criblés de girondes abaties
Des moellons attigés se mêlent ardemment
Aux tuffeaux chromés de souvenirs
Et de grafs amoureux
Les volets chirdés
Titubent sous le sourd brisant.
Rue des Ecoles
Rue de l'Eglise
Rue de la Liberté
Telle est la liturgie usée
Des écriteaux de bleu rouillés
flanqués aux façades des tristes bocards.
Parfois
Un chaton miséreux
Arpente l'asphalte d'une venelle en pente
Le lourd clavin de l'église
Eclate cette bâtisse meurtrie
Un train fracasse le dur
ébranlant le hameau entier
Mais Civray qui se morfond
semble s'être déjà décidée
à dormir
Et rester ainsi béarde
Dans une Sainte-Pionce
Jusqu'au jugement dernier
Civray s'est arrêtée
Au matin du mois de mai
D'un siècle passé
Champs de chaumières
Figées.
Sur les murs ridés
Criblés de girondes abaties
Des moellons attigés se mêlent ardemment
Aux tuffeaux chromés de souvenirs
Et de grafs amoureux
Les volets chirdés
Titubent sous le sourd brisant.
Rue des Ecoles
Rue de l'Eglise
Rue de la Liberté
Telle est la liturgie usée
Des écriteaux de bleu rouillés
flanqués aux façades des tristes bocards.
Parfois
Un chaton miséreux
Arpente l'asphalte d'une venelle en pente
Le lourd clavin de l'église
Eclate cette bâtisse meurtrie
Un train fracasse le dur
ébranlant le hameau entier
Mais Civray qui se morfond
semble s'être déjà décidée
à dormir
Et rester ainsi béarde
Dans une Sainte-Pionce
Jusqu'au jugement dernier