

Quelques vers chus d'une plume hésitante, quelques rimes timidement avancées, quelques poèmes balbutiés. Les mots entrelacés, croisés, déchirés. Des mots amoureux d'eux-mêmes, Narcisse à pardonner. Les mots de toujours, parfois ceux des jamais, surtout ceux des peut-être. Vivre pour une langue sans en mourir.
Pourquoi écrire ? Il est dans les mots qu'on pose sur la feuille, tout un chemin cérébral. Venus d'un vécu ou d'un imaginaire, le sujet a parcouru des méandres retors avant d'arriver sous la plume. La main, outil bienveillant se prête docile à ce qu'elle n'ignore plus. Naissent alors des images écrites. Elle n'ont pas toujours d'harmonie, mais elles sont. L'auteur éprouve certainement un désir de s'exhiber mais sans aucun doute celui de partager. Fleurissent des genres disparates. Si je respecte une chose plus que tout, ce sont ces phrases savantes, pédantes, singulières, malhabiles ou maîtrisées, mais jamais insensées. Chacun fait ce qu'il peut. Suivant l'âge, l'écrit s'arrondit, se laisse apprivoiser et connaît l'esprit qui l'alimente. Moi je ne sais pas écrire. Je jette là d'instinctives sensations. Il faudrait travailler l'affaire pour la transmettre précision. Mais de nature impatiente, je n'ai pas encore acquis la technique de mes maîtres. J'ai pris une année sabbatique : pas de professeur, pas de facultés doctes pour me bourrer le crâne. Rien que moi face à moi. Une bonne bibliothèque derrière mes épaules pour ne pas dériver du programme que je me suis fixé. Virgile dort et Homère lui tient compagnie. Descartes pense, Gautier fracasse son Capitaine, Zola accuse, et Baudelaire enferme les fleurs du Mal, Rimbaud dort dans son petit val où chante toujours la rivière. Valéry de son cimetière contemple les grenades et Sartre a emporté son enfer nous laissant les autres. D'autres s'avancent en titubant mais perpétuent les traces de la grotte de Lascaux. Lucy est morte, nous sommes là. Moi je suis ici, pour le plaisir. GA
Pourquoi écrire ? Il est dans les mots qu'on pose sur la feuille, tout un chemin cérébral. Venus d'un vécu ou d'un imaginaire, le sujet a parcouru des méandres retors avant d'arriver sous la plume. La main, outil bienveillant se prête docile à ce qu'elle n'ignore plus. Naissent alors des images écrites. Elle n'ont pas toujours d'harmonie, mais elles sont. L'auteur éprouve certainement un désir de s'exhiber mais sans aucun doute celui de partager. Fleurissent des genres disparates. Si je respecte une chose plus que tout, ce sont ces phrases savantes, pédantes, singulières, malhabiles ou maîtrisées, mais jamais insensées. Chacun fait ce qu'il peut. Suivant l'âge, l'écrit s'arrondit, se laisse apprivoiser et connaît l'esprit qui l'alimente. Moi je ne sais pas écrire. Je jette là d'instinctives sensations. Il faudrait travailler l'affaire pour la transmettre précision. Mais de nature impatiente, je n'ai pas encore acquis la technique de mes maîtres. J'ai pris une année sabbatique : pas de professeur, pas de facultés doctes pour me bourrer le crâne. Rien que moi face à moi. Une bonne bibliothèque derrière mes épaules pour ne pas dériver du programme que je me suis fixé. Virgile dort et Homère lui tient compagnie. Descartes pense, Gautier fracasse son Capitaine, Zola accuse, et Baudelaire enferme les fleurs du Mal, Rimbaud dort dans son petit val où chante toujours la rivière. Valéry de son cimetière contemple les grenades et Sartre a emporté son enfer nous laissant les autres. D'autres s'avancent en titubant mais perpétuent les traces de la grotte de Lascaux. Lucy est morte, nous sommes là. Moi je suis ici, pour le plaisir. GA
Vous souvenez-vous de moi?