
Ce poème fut rédigé après avoir vu le film de Carlos Saura 'Noces de sang'

Blanc comme ce lys qui s'offre
Immaculé de nos offenses involontaires
Blanc comme cette neige, ce coffre
Où tu aurais voulu qu'on t'enterre.
Pourpre comme le sang de mes veines
Qui peine à se frayer un chemin désormais
Pourpre comme la colère qui bout vaine
Contre l'inévitable départ à jamais.
Blanc le sable que tu égrenais lentement
Quand il faisait solitude les nuits d'orages
Blanc comme la robe posée nonchalamment
Au pied du lit et qui ne fera aucun voyage.
Pourpre les contradictions qui se cognent
Dans ma tête et dans la leur probablement
Pourpre comme cet amour sans vergogne
Que je te porte, que tu emportes au firmament.
Rose, mélange du pourpre et du blanc
Sera le monde que je te bâtirai dès cet instant.
Rose pourpre, promesse de piquer un plant
Demain à l'aurore, quand le soleil est au levant.
Arwen Gernak