Lassitude
Ils ne savent plus où se poser ces baisers,
Ces lèvres sur des yeux aveugles et glacés;
Désormais endormis en leur songe superbe,
Ils regardent rêveurs comme des chiens dans l'herbe,
La foule des brebis grises à l'horizon,
Brouter le clair de lune épars sur le gazon,
Aux caresses du ciel, vague comme leur vie;
Indifférents et sans une flamme d'envie,
Pour ces roses de joie écloses sous leur pas;
Et ce long calme vert qu'ils ne comprennent pas.
Extrait des 'Serres chaudes'
Maurice Maeterlinck
Ils ne savent plus où se poser ces baisers,
Ces lèvres sur des yeux aveugles et glacés;
Désormais endormis en leur songe superbe,
Ils regardent rêveurs comme des chiens dans l'herbe,
La foule des brebis grises à l'horizon,
Brouter le clair de lune épars sur le gazon,
Aux caresses du ciel, vague comme leur vie;
Indifférents et sans une flamme d'envie,
Pour ces roses de joie écloses sous leur pas;
Et ce long calme vert qu'ils ne comprennent pas.
Extrait des 'Serres chaudes'
Maurice Maeterlinck