Les mots coulent inlassablement, chaque fois autrement mêlés mais chantant toujours la même chanson. Nous sommes là à dire la vie, comme les jeunes mariés, pour le pire et le meilleur. Souvent le pire semble meilleur. Ca ne paie pas le bonheur. Il n'emporte pas les âmes jusqu'au bord des larmes. Et qaund ils ne sont pas occupés à rire ou à regarder, les yeux aiment pleurer.
Les tiens étaient mes rivières amères et pourtant tu le sais, je les aimais. Tu traînais tes souffrances de jour en nuit et de nuit en nuit. J'aurais voulu prendre tes peines, je t'en ai données. Aujourd'hui, ton absence absolue me ronge. Tu ne sauras jamais combien il est dur de ne pas avoir de nouvelles de ceux qui nous furent tendres et chers. Je n'ai jamais pu dire les mots que tu attendais; je ne pouvais pas crois-moi. Ils flottaient à la source de ma gorge mais il est des eaux qui refusent de jaillir et restent enfouies à jamais. Ainsi, je me taris, lentement. Ma force s'éteint.
Je vais de bras en bras mais aucune ne me retient. Je te cherche, jamais ne te retrouve. Chaque amour est unique et le plus grand est pire encore.
Si je pouvais hurler, je te donnerais mon cri, ton cri attendu. Mais comme tes gorges muettes, la mienne aussi se tait.
Je t'aime, je te l'écris....il est trop tard. Et je cours derrière ton ombre. Ces miettes me suffisent. Le corps peut asouvir ses désirs, l'âme garde ses manques. Tu es ma came comme ils disent et le sevrage se passe mal.
Candide, tu es si belle. Tu est trop belle pour ma lâcheté.