Un air.

L'air acide et fumant sur tes lèvres,

au plus profond de tes narines et tout autour de tes yeux.

Tu bois du whisky pour ne pas suffoquer,

tu suffoque.

Au fond de ton verre

il fait un peu moins nuit que dans le coin de cette boite?

Tu cherches la lumière, au mieux,

tu trouve la musique,

rythme toujours fou, frénétique.

Ton corps t'échappe,

fuit ta tête.

Il fait chaud,

suintent nauséeux sur les murs les restes de nos ombres.

Guide encore la troupe de tes envies,

l'armée de ta colère danse sur ces batailles idiotes.

Sort ton coeur de ce coffre sombre,

donnes tes lèvres aux vents

et laissent respirer tes yeux.

Vois comme l'air

est frais!