Pour trouver chaussure à mon pied,
J'ai essayé des ballerines
Des mocassins et des bottines
Mais entre nous, rien ne me sied.
Socque de bois, cothurne haute
Pour comédies et tragédies,
Voici qu'en sandales je saute
En rêvant aux gymnopédies.
On m'a offert des escarpins
Qui suscitaient bien des émois,
Des mules aux couleurs satin
Pour chambre close au feu de bois.
J'ai bien pensé à des babouches
De cuir très souple et rebrodé,
Dorées comme des croquembouches
En vraie sultane validé.
Je ne veux pas de ces souliers,
Ni brodequin ni richelieu
Et je m'en vais jeter au feu
Tous cordonniers et savetiers.
Car si j'avais sabots d'Hélène,
Ou pantoufles de Cendrillon,
Je ne prendrais pas tant de peine
A godiller en bottillons.
Alors, je vais aller nu-pieds,
Dans la rivière et dans le pré,
Sur le sable entre les marées
Et d'algues je serai chaussée ...
J'ai essayé des ballerines
Des mocassins et des bottines
Mais entre nous, rien ne me sied.
Socque de bois, cothurne haute
Pour comédies et tragédies,
Voici qu'en sandales je saute
En rêvant aux gymnopédies.
On m'a offert des escarpins
Qui suscitaient bien des émois,
Des mules aux couleurs satin
Pour chambre close au feu de bois.
J'ai bien pensé à des babouches
De cuir très souple et rebrodé,
Dorées comme des croquembouches
En vraie sultane validé.
Je ne veux pas de ces souliers,
Ni brodequin ni richelieu
Et je m'en vais jeter au feu
Tous cordonniers et savetiers.
Car si j'avais sabots d'Hélène,
Ou pantoufles de Cendrillon,
Je ne prendrais pas tant de peine
A godiller en bottillons.
Alors, je vais aller nu-pieds,
Dans la rivière et dans le pré,
Sur le sable entre les marées
Et d'algues je serai chaussée ...