Il est temps que je dise un caprice en ce jour,
Comme un songe à ma guise, un espoir sans détour.
Je voudrais tout apprendre, aller dire les langues,
Vers l’universel tendre, effacer toutes gangues,
Jouer lyre ou piano, poursuivre la musique,
Composer concerto, rejoindre l’harmonique.
Les siècles en sursis auraient de quoi me plaire,
Au temps des Médicis, de Carthage à Cythère,
Et je rencontrerais, dans un jour bien réel,
Solal et Rubempré, Zuckermann et Sorel,
Sans compter leurs auteurs, compagnons de toujours,
Ceux d’ici ou d’ailleurs, tous les fiers troubadours.
Puis vient désir aussi de convier les absents,
Ceux, si vite partis, en souvenirs ardents,
Recueillir un nuage et les y installer,
Comme sur une plage où ils pourraient chanter.
Caresser le soleil, rassembler les étoiles,
D’une lune en éveil hisser haut toutes voiles,
Poursuivre cette quête est mon rêve éveillé
Qui met mon âme en fête à chaque jour donné.
Comme un songe à ma guise, un espoir sans détour.
Je voudrais tout apprendre, aller dire les langues,
Vers l’universel tendre, effacer toutes gangues,
Jouer lyre ou piano, poursuivre la musique,
Composer concerto, rejoindre l’harmonique.
Les siècles en sursis auraient de quoi me plaire,
Au temps des Médicis, de Carthage à Cythère,
Et je rencontrerais, dans un jour bien réel,
Solal et Rubempré, Zuckermann et Sorel,
Sans compter leurs auteurs, compagnons de toujours,
Ceux d’ici ou d’ailleurs, tous les fiers troubadours.
Puis vient désir aussi de convier les absents,
Ceux, si vite partis, en souvenirs ardents,
Recueillir un nuage et les y installer,
Comme sur une plage où ils pourraient chanter.
Caresser le soleil, rassembler les étoiles,
D’une lune en éveil hisser haut toutes voiles,
Poursuivre cette quête est mon rêve éveillé
Qui met mon âme en fête à chaque jour donné.