Au silence d’hiver le jardin se réveille
Dans le jour obscurci de nuages rageurs.
Vers ailleurs, l’estival, sa lumière vermeille,
Sont partis comme autant de pigeons voyageurs.
Le rosier s’est tapi dans un calme trompeur,
On croirait à le voir qu’il s’abîme au sommeil,
Mais ce repos tranquille est toute une ferveur
Qui prépare déjà son regain sans pareil.
La fontaine se tait depuis deux ou trois jours,
Et garde le secret de l’eau vive aux détours
De ce temps suspendu tout chargé de ses rêves.
Et dans cette paix grise aux accents assourdis,
Le long des chemins clos des tilleuls endormis,
Le silence ouvragé prédit toutes les sèves.
Dans le jour obscurci de nuages rageurs.
Vers ailleurs, l’estival, sa lumière vermeille,
Sont partis comme autant de pigeons voyageurs.
Le rosier s’est tapi dans un calme trompeur,
On croirait à le voir qu’il s’abîme au sommeil,
Mais ce repos tranquille est toute une ferveur
Qui prépare déjà son regain sans pareil.
La fontaine se tait depuis deux ou trois jours,
Et garde le secret de l’eau vive aux détours
De ce temps suspendu tout chargé de ses rêves.
Et dans cette paix grise aux accents assourdis,
Le long des chemins clos des tilleuls endormis,
Le silence ouvragé prédit toutes les sèves.
tes pieds glissent doucement sur la glace
ton rire tinte entre les branches givrées
ting, ting, il rebondit sur les troncs engourdis
La lune te suit de sa lumière pale
qui s'écrase mollement dans la neige
tu passes et les feuilles tremblent, du cristal
tourbillonnent dans l'air sans faire un bruit
ton sourire se cache malicieusement
dans les flocons qui tombent monotonement,
couvrent doucement le paysage endormi
Et les pierres, les épines, les brindilles
tout est blanc, blanc, tes yeux bleus brillent, scintillent
et les étoiles disparaissent dans la nuit