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AU ROND-POINT DES FALAISES (première partie)

Posté par richard TR, 11 avril 2009 · 524 visite(s)

Le livre s'ouvre

pour qui sait attendre



Saison

après saison

la parole se confond

à la sève des mots



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Nous avançons



Solitaires



Plus loin

que le regard



Plus haut que le vertige







On écrit

au hasard des chemins



d'un point

à l'autre

l'interrogation demeure



Plus présente encore

à chaque éclaircie







Patiemment

nous gravissons

les mêmes escaliers



Sous nos pas

craque le bois mort

des légendes infidèles



A la croisée des rampes

chaque instant de lumière

nous est compté







Une porte

restée ouverte

nous invite au voyage



Par intervalle d'ancre

les navires en détresse

closent leurs lucarnes



A chaque vague rebelle

se dessine le port

de nos intempéries







Entre fossé

et garrigue

le sentier arpente

un domaine imaginaire



Ici

l'orage

perce l'énigme



Emigré

parmi les ronces

le regard porte la cicatrice

des contrées abruptes







Pas à pas

le chemin

révèle son empreinte



Chargé de mots

et de saisons

il va à tout venant

colporter la nouvelle



On ignore

encore tout

des sa solitude

lorsqu'à l'appel du refuge

le démarcheur cogne

à la porte de nos silences







Le domaine

se limite

au profil d'un regard



Chaque repère

témoigne du quotidien



Précaire

l'horizon converge

vers la paume de ta main







La pierre

prétexte du silence



Par intervalle

l'ombre nous interpelle



Nous décryptons l'absence

pour mieux nous égarer







Nuit cicatrice des roches



Le vent

dans sa démence

angoisse la prairie



Peur vigile



Sur l'autre versant

- L'INACCESSIBLE







Que de fleurs dans le jardin



- (Que de crimes)



Tu n'avais jamais cru

aux cathédrales de sable



Tu portais ta croix

par habitude - Comme un aveu







Entre les murs

l'impatience du silence



Première marche - Attente



Sur tes épaules

l'imposture d'un regard



Dialogues brefs



La rupture nous guette







Tu voulais rompre

sans dire un mot



Par le hasard

et la force des choses



Dans ta tête

les lieux devenaient sonores



La rue

pleine de soleil

déjà ne t'appartenait plus







La neige

efface les visages



Le vent creuse sa nuit



Au bout des doigts

l'absence - Comme une empreinte



Renoncer n'est rien







Sédentaire

la nuit menace le paysage



Une ombre se rapproche - Où s'éloigne ?



Point de repère



Sinon cette distance

que le regard appréhende



L'écho d'un pas dérisoire

dans la confusion du vent







A quoi bon tourner

les aiguillages en dérision



Jeter l'ancre entre les pages



Puisque les mots

mènent toujours à une impasse



Régulateur de la mémoire

tu traces des itinéraires sans retour







Tu disais

renoncer n'est rien



Tout n'est qu'une ombre

arrachée à cette inaccessible lumière



Tu rêvais de volets clos

de couloirs sans fin



Sur la porte

Une feuille de papier - Comme un crucifix





Au rond-point des falaises (première partie)



.





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