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La poèsie va-t-elle, l'âme génereuse...

Posté par lio..., 22 novembre 2009 · 305 visite(s)






L'accueil est aux vitrines, et mannequins nouveaux
Pendus dans la remise comme une apparence
En claquettes, mourront, les pompes du silence,
Un bruit d'entre salons que jouxtent des caveaux.
Venu de l'outre-tombe, un clabaud sur le seuil
Crié par un huissier, ganté d'une manique,
Serait le pied de nez aux licences, bernique !
Car de la concession, il vante le cercueil...
Le vain questionnement quand faire manigance
Va mieux à la réclame pour brocher un monde,
Dans l'usage gracieux de la libre faconde,
Offrant la muselière en signe d'arrogance,
Et quelques harangueurs devant le temporel
Deviennent ces clichés sans cesse récusés.
La liberté chérie qui marque le label
Apparaît piêtre extase entre eux, les excusés...,
Mais au dîner les fats, et leurs chaises tournantes,
Par le menu racontent le pigeon farçi
Et le revenez-y, dans leurs bouches, merci,
Reste un morceau de soi en pièces dissonnantes.
Ils boivent aujourd'hui les ginguets de jadis.
Le cru est avalé, sa robe moins seyante,
L'ivresse importe peu, la veine gouleyante
Leur fait la couperose comme des fleurs de lis
Sur les drapeaux sacrés qui flottent sous le vent,
Claquant le tortillon de belles pirouettes
Comme aux clochers où tournent quelques girouettes
Qui, pour être éternelles, rêvent de paravent...
Mais vive ces fantasques lanceurs de parole
Dés lors que chaque mot innocente le coeur
De l'obsène pensée, l'indécente rancoeur
Qui propage sans honte la petite vérole.
La poèsie va-t-elle l'âme genereuse
Si tant est que son être empaille les ragots,
Qu'encore elle nous sorte de derrière les fagots,
La beauté symètrique à toute chose hideuse...













Du très grand art

dont ces vers en marquent l'apothéose:

Claquant le tortillon de belles pirouettes
Comme aux clochers où tournent quelques girouettes


On peut tout se dire,

poétiquement parlant...

Merci à toi.