A ce peu d'importance...

Chaque jour est si neuf, que passant, tu l'allèges
De chasuble étrécie et vêtures froissées.
L'entournure à ton ample effusion des brassées
Désengonce la veine au corps que tu agrèges.

A ce peu d'importance pour qui veut se fendre
D'un élan que retient la paresse d'un pli,
Tu découvres parfois, sous les fils de l'oubli
Qu'il s'éteint le regard, aux paupières de cendre.

Voudrais-tu l'aimer trop car en toi il assemble,
Dans ses yeux une fripe, matière intouchée.
En silence, le nu de froideur approchée,
Débâtit les lamés et ce limbe en lui tremble.

Chaque jour est ancien, sans regret ni remords.
Omettant le grand teint où saignait la garance,
Du fondoir, tu dégraisses la vie jusqu'au rance
Quand le linge revêt un rocou que tu tords...