L'hiver avare

Sur le seuil d’un blizzard
s’est avancé le petit chien
Hélas il faisait déjà si tard
Pour aller chercher son copain
Mais t’as du cœur au-delà de raison
Mais t’as l’appel sans les questions
et ton manteau en poils de néant
que tu vêtis si négligemment
laissait passer un hiver en fureur
d’une froide et bien cruelle rigueur
Maintenant tu dors sous les pins
Rêveur au front constellé d’étoiles
tandis que je bois du chagrin
tout en reprisant mes voiles
Au revoir vieux frère d’âme
voyageur sous la bannière de la candeur
c’est pour toi que je déclame
les échos de mon cœur