Dernier jour à Venise
Quelques pigeons figés au sommet des palines
Et la gondole allait dans la bise, penchée,
Que le gondoliere, vivement déhanché,
Redressait promptement. Ses lèvres corallines
Entrouvertes un peu tremblaient - de froid ? Câline,
Elle avait pris sa main morte à demi. Couchés,
Ils virent ébauchée, au loin, la Fenice
Dont les plafonds avaient de ses yeux l'azurine.
Nul ne renaît jamais de ses cendres. Là-bas,
Il avait deviné au terme du combat,
Dans le soir incertain, l'arbre de l'autre rive.
Leurs mots étaient sans bruit, déjà sans avenir,
Que le vent emportait dans sa course plaintive.
Ils apprenaient le goût du silence à venir..
(16/11/2004)
Quelques pigeons figés au sommet des palines
Et la gondole allait dans la bise, penchée,
Que le gondoliere, vivement déhanché,
Redressait promptement. Ses lèvres corallines
Entrouvertes un peu tremblaient - de froid ? Câline,
Elle avait pris sa main morte à demi. Couchés,
Ils virent ébauchée, au loin, la Fenice
Dont les plafonds avaient de ses yeux l'azurine.
Nul ne renaît jamais de ses cendres. Là-bas,
Il avait deviné au terme du combat,
Dans le soir incertain, l'arbre de l'autre rive.
Leurs mots étaient sans bruit, déjà sans avenir,
Que le vent emportait dans sa course plaintive.
Ils apprenaient le goût du silence à venir..
(16/11/2004)