La nappe que salissent le vin et la graisse,
Dans le matin blafard fait une tache. Au creux
D'une assiette où la sauce est figée un affreux
Tas de mégots mouillés tout doucement s'affaisse.
Muette, l'oeil ouvert, hébétée de tristesse,
De celle qui étouffe aux réveils douloureux,
Quand le jour qui commence a le goût désastreux
Du temps dilapidé, sans couleur ni tendresse,
Je regarde tourner, lente au bout de la branche,
Une boule ternie. Navrant comme un dimanche,
Le temps a la couleur d'un lait qui a suri.
L'enfant, loin du sapin, s'est assise, et très sage,
Se détournant des jeux étalés elle rit
Du bonheur de jouer avec les emballages.
Décembre 2004
Dans le matin blafard fait une tache. Au creux
D'une assiette où la sauce est figée un affreux
Tas de mégots mouillés tout doucement s'affaisse.
Muette, l'oeil ouvert, hébétée de tristesse,
De celle qui étouffe aux réveils douloureux,
Quand le jour qui commence a le goût désastreux
Du temps dilapidé, sans couleur ni tendresse,
Je regarde tourner, lente au bout de la branche,
Une boule ternie. Navrant comme un dimanche,
Le temps a la couleur d'un lait qui a suri.
L'enfant, loin du sapin, s'est assise, et très sage,
Se détournant des jeux étalés elle rit
Du bonheur de jouer avec les emballages.
Décembre 2004
C'est une bonne description du réveil "gueule-de-bois" que l'on connaît toutes et tous, une sorte de désillusion, de saveur douce-amère qu'on ne sait définir ;
Pour ma part je n'en ai pas encore émergé !
Belle lecture