A la clarté pâle des cieux allumés d'Espagne,
J'entrevis cette vision de jeunesse toute naïve :
Cette fille échevelée fruit d'un jeu de cocagne,
Le rouge de ses lèvres comme lame de glaive,
Sur mon âme, une eau de larme saturée des roses,
Dans mon être la magie du parfum des fleurs écloses.
A genoux sur ce chemin de terre chaude et noire
Les bras ouverts je contemplais les feux du soir
Au-dessus de sa chemise blanche de l'écume,
Du rire fougueux et des langueurs de plumes
S'échappant de son visage d'ange vainqueur,
La prophétie du bonheur sous doigts moqueurs.
Jetant toutes les amarres au vent des vagues,
La voile tendue de toiles entre ses hanches
Le lien des cordages tenus à ses manches,
Serrés à l'étrave un sillage, la lune qui divague,
Nous emportions tous les soleils ibériques
Dans une alchimie de géants hystériques,
De nos ailes enlacées jusqu'à l'aube renaissante
Nous jouions enfants dune fougue naissante,
A la clarté pâle des cieux allumés d'Espagne.
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